Algérie

Aujourd'hui, la solidarité, demain, les comptes !



L'olivier renaît toujours des larmes
métamorphosées en...
... sueur
Je suis sidéré par la capacité de certains à disserter sur les origines des incendies. Des mains criminelles. Des négligences humaines. Les trafiquants de charbon. La main pyromane de l'étranger. La canicule. Ce genre de débats en ce moment, à cette heure-ci, est un luxe que je ne peux me permettre. Si j'y cède par facilité et volonté rentière d'épouser la vague, ça voudrait tout simplement dire que je manque de respect aux victimes et à leurs familles et que je dis merde aux rescapés et à ceux qui constatent au seuil de leurs maisons en cendres qu'ils ont tout perdu. Non ! Assurément, je n'entrerai pas dans ce débat. Tout comme je me refuse à accorder une once d'humanité à ceux, tous ceux qui ont ouvert leur cotation en bourse politique en ces moments dramatiques. Comme Ferhat, que je ne nommerai que par son prénom, parce que son nom est propre et hautement prestigieux, et qui se couche d'un communiqué dans lequel il évoque sans honte « un désastre écologique » alors qu'une population se meurt et se débat dans la survie humaine. Désastre écologique ' Et pourquoi pas une plainte internationale auprès de la COP 21, 22, 67 ou machin chose ' Ignoble ! Et surtout renseignant sur la dimension de celui qui veut gouverner, régner. Non ! En ces moments, seule compte l'action. L'action rapide. On ne déboule pas, endimanché, douché et rasé de près, le lendemain d'un tel drame, lorsque le feu a dévoré les entrailles de l'Algérie toute la nuit. Et lorsqu'on arrive enfin sur place, on ne promet pas. On donne à voir tout de suite, sur site ce que la République est capable de produire dans l'urgence humanitaire. Encore une fois, le temps n'est pas aux comptes. Il est à la main tendue, pleine de vivres, alourdie par la peine et les fardeaux d'eau. Le temps est à dire le pays tout entier soudé, à ne perdre aucune larme sinon à la verser sur les brasiers pour tenter de les éteindre. Voilà le temps présent. C'est mon temps. Je laisse l'autre temps à ceux qui en ont le temps. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.


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