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Augmenter de 10% la production nationale d''ufs



Augmenter de 10% la production nationale d''ufs
Le groupe industriel Bali ambitionne, via le complexe avicole d'El Hachimia, à Bouira, d'augmenter la production nationale d'?ufs de 10% d'ici à trois ans. Lors d'une visite, hier, au complexe, en présence de représentants des autorités locales, le président de ce groupe, Ali Bali, a indiqué que 455.000 ?ufs seront produits dès le mois de décembre prochain. Comme perspectives, le complexe aura à produire un million d'?ufs à partir de juin 2018 et 1,5 million en décembre 2019. « Actuellement, 500.000 ?ufs/jour sont produits à Bouira. Au niveau national, la production n'est pas encore au niveau souhaité. Il suffit qu'il y ait une petite perturbation dans la production pour que les prix montent en flèche, ouvrant ainsi le champ à la spéculation. Ces 10% de plus que nous fournirons stabiliseront les prix sur le marché et affaibliront les spéculateurs », affirme-t-il. Ce projet est « unique » en son genre en Algérie, selon lui, de par les technologies très avancées utilisées dans la production. « Les batteries où sont élevées les poules sont automatisées. Il n'y a que le personnel concerné qui a accès à ces batteries. La température, l'alimentation..., tout est soigneusement contrôlé.Même l'eau qui leur est destinée est filtrée. Nous réunissons tous les éléments qui garantissent une qualité supérieure de nos produits », précise-t-il. Le groupe compte apporter également un plus en matière de traçabilité. Relevant que les ?ufs commercialisés actuellement ne sont pas étiquetés, Bali a fait part de son intention de donner aux consommateurs toutes les informations nécessaires relatives à ses produits. « Le consommateur sera informé sur les dates de production et de péremption de l'?uf. Chose qui ne se fait pas actuellement. La traçabilité risque de déplaire aux commerçants, mais nous tenterons le coup et avec le soutien des consommateurs, nous pourrons pousser les autres producteurs à en faire de même »,explique-t-il. Concernant ce projet avicole, le groupe, qui a convergé vers l'agriculture il y a deux ans, investira à partir de l'année prochaine dans la transformation de l'?uf liquide (?uf entier, jaune ou blanc), et ce, pour répondre aux besoins locaux dans la biscuiterie, la mayonnaise... « Les industriels ne vont pas s'amuser à casser les ?ufs. Importer des ?ufs liquides, c'est plus pratique pour eux. Au lieu donc de les importer, nous leur fournirons ce dont ils ont besoin et la quantité qu'ils demandent. Nous envisageons de transformer 20.000 ?ufs/heure. Mais nous avons les capacités nécessaires pour augmenter le volume si les besoins se font sentir. Ce qui contribuera à réduire les importations », dit-il. Par ailleurs, pour contribuer à réduire la facture des importations, le groupe se lancera, entre 2017 et 2019, dans la réalisation de plusieurs unités de compostage, de transformation de déchets organiques en engrais biologiques. La première unité sera implantée à Bouira dès l'année prochaine. A Batna, ensuite Djelfa et Mostaganem. Une fois toutes ces unités achevées, 800 millions de t/an de déchets seront transformés en engrais. « Ce projet aura non seulement un impact positif sur l'environnement, mais aussi sur l'économie nationale et le marché du travail. Nous allons engager des jeunes, via les dispositifs Ansej ou autre, pour la collecte des déchets organiques. Et nous, nous nous chargerons de la transformation en utilisant une technologie qui préserve l'environnement des odeurs et de la multiplication des insectes », remarque-t-il. Il ajoutera, dans ce registre, que les aviculteurs seront payés le jour même de la collecte et non une fois que les déchets seront transformés en engrais, comme c'est le cas actuellement. Le paysan, en outre, aura un engrais bio et adapté. « Des laboratoires que nous mettrons en place seront chargés de contrôler la qualité de nos produits qui n'auront rien à envier aux produits européens. Ils sont destinés au marché local comme au marché extérieur », note-t-il, soulignant que l'ensemble de ces projets d'une valeur de plus de 10 milliards de dinars fourniront des centaines d'emplois directs et indirects. Comme pour boucler la chaîne avicole, le groupe Bali se mettra à la production de viandes blanches, et ce, à partir de 2018. Le groupe espère réaliser un complexe d'élevage et d'abattage avicole à Bouira.


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