Photo : Riad
Par Karima Mokrani
Les professeurs d'enseignement secondaire (PES) arrachent un grand acquis en matière de salaires. 5 230 DA d'augmentation pour ceux qui ont dix ans d'activité dans le même poste et 13 903 DA pour ceux ayant 20 ans et plus. En d'autres termes, les premiers passent de la classe 13 à la 14 et les seconds de la 14 à la 16. C'est effectif à partir du 1er janvier 2012. Un résultat très satisfaisant pour de nombreux enseignants parmi les bénéficiaires. Parmi ces derniers, qui sont au nombre de 52 512 (64% du total des PES en exercice), 25 788 passent de la 13 à la 14 et 26 724 accèdent à la 16. Les enseignants du technique, quant à eux, bénéficient d'un droit de passer un concours pour glisser à la 13. Actuellement, ils sont soit à la 11, soit à la 12. Ce n'est pas forcément un grand acquis du moment que le concours n'ouvre pas automatiquement les portes d'accès au niveau supérieur, mais c'est déjà quelque chose pour les concernés, malheureuses victimes de la restructuration de l'enseignement technique et qui n'ont eu de cesse de réclamer leur droit à l'intégration dans le corps de PES. L'intégration, ils ne l'auront pas mais la promotion, c'est possible. «C'est le combat de dix ans», lance un enseignant d'un lycée de l'est d'Alger. En fait, c'est ce qui ressort de la réunion tenue hier entre des représentants des syndicats du secteur (Cnapest, Snapest, Fnte, Snte et Snapap) et des responsables du département de Boubekeur Benbouzid, au siège même du ministère. «Ce sont les propositions finales adoptées par la commission ad hoc regroupant le ministère de tutelle, celui des Finances et la Direction générale de la Fonction publique. Elles rentrent dans le cadre de l'amendement du décret 315-08 concernant le statut de notre corporation», a indiqué hier un représentant de syndicat qui a pris part à la rencontre. La veille, soit mardi dernier, le Cnapest a été appelé à une première réunion au niveau du ministère, mais celle-ci n'a pas été concluante. Bien au contraire, «ils veulent faire pression sur le bureau national pour arrêter notre mouvement de grève sous prétexte que nous pouvons le reporter à une autre date. Bien évidemment, nous avons refusé, d'autant plus que le bureau national n'est pas habilité à se prononcer seul sur une telle décision», rapporte un membre du Cnapest. Le syndicat s'est dit alors déterminé à maintenir son action protestataire et la durcir davantage, si nécessaire, jusqu'à satisfaction totale de ses revendications. La réunion d'hier change la donne. «Ce sera forcément l'arrêt de la grève et la reprise des cours», dira un enseignant gréviste. «C'est au conseil national du syndicat de prendre la décision adéquate», a affirmé, de son côté, Nouar Larbi, le porte-parole du Cnapest. Et ce dernier de préciser: «Nous attendons que les services du ministère de tutelle nous remettent le document officiel contenant les amendements annoncés. Une fois que nous auront le document, nous convoquerons une réunion du conseil national du syndicat et nous déciderons de la suite à donner au mouvement».
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Posté Le : 11/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K M
Source : www.latribune-online.com