Augmentation des salaires à l'EGSA

Le principe de la révision de la grille salariale, retenue le 6 mai dernier lors d'une assemblée générale des travailleurs de l'Entreprise de gestion des services aéroportuaires (EGSA), en présence du directeur général, est désormais chose acquise. La convention générale signée ces derniers jours entre le partenaire social et la direction a inscrit une conséquente hausse des salaires, avec 2.000 dinars d'augmentation dans les salaires de base, nous a confirmé hier le directeur d'unité de l'aéroport Mohamed Boudiaf.

 Cette décision d'augmentation touchant directement les salaires de base, dont la nouvelle a apporté une satisfaction mitigée au sein des travailleurs, implique, au-delà de son caractère influent dans le décompte de la pension de retraite, une indexation sur toutes les primes, et donc un hausse plus importante sur le net à payer, bien évidemment selon le taux des primes en question qui diffèrent d'un travailleur à un autre (notamment sur le base des critères du poste occupé et l'ancienneté). L'application de cette nouvelle grille des salaires n'attend plus que l'approbation du conseil d'administration, nous apprend-on.

 L'administration répond ainsi favorablement à la revendication d'une hausse des salaires, en stagnation depuis des années et objet de plusieurs mouvements de contestation initiés par les travailleurs.

 Le directeur général avait, pour rappel, souligné que «lors de son installation, il y a deux années de cela, il s'est trouvé face à une lamentable situation socioprofessionnelle des travailleurs, et qu'il n'a pas manqué d'engager des améliorations au niveau des salaires et en matière de bonification pour les départs en retraite, et qu'il a inscrit sur son agenda une meilleure prise en charge socioprofessionnelle, qu'il faut toutefois atteindre en contrepartie d'un rendement qualitatif et quantitatif».

 Enfin les syndicalistes, pour leur part, n'en demeurent pas moins sceptiques face à cette augmentation : «On souhaitait une augmentation bien plus importante que celle à laquelle a abouti le groupe de travail installé au lendemain de l'assemblée générale du 6 mai dernier, car nos salaires sont trop bas», soulignent-ils.