Algérie

Augmentation des salaires


Les syndicats autonomes disent non «Les augmentations des salaires annoncées lors du conseil des ministres d’avant-hier n’agréent pas les syndicats autonomes.» C’est ainsi que le Syndicat Autonome des Personnels de l’Administration Publique (SNAPAP) qualifie de «floues» ces augmentations de salaires. C’est ce qu’a indiqué en tous cas Mohamed Hadjillani, chargé de la communication auprès de ce syndicat bien implanté dans l’administration publique. «Cette augmentation est inefficace du fait d’un pouvoir d’achat en continuelle érosion», estime encore notre interlocuteur. Aussi, selon lui, «la réduction des catégories va créer une désalliance entre les fonctionnaires, ce qui amènera à une cassure de la Fonction publique», dira Hadj Djillani. Le syndicat national autonome des professeurs d’enseignement secondaire et technique (le Snapest) constate de son côté que la différence salariale entre la petite catégorie et la catégorie du professeur d’enseignement secondaire et technique est de 13.000 DA. Il note dans ce cadre que la différence salariale entre la catégorie des enseignants du secondaire et des lycées techniques et la plus haute catégorie est, quant à elle, de 23.000 DA. A leurs yeux, il est question d’une «preuve que le professeur d’enseignement secondaire et technique est classé avec les plus défavorisés». Dès lors, il interpelle les plus hautes autorités du pays à «corriger cette injustice». Comment? «En prenant en considération les 4 années d’études à l’université du professeur d’enseignement secondaire et technique», lit-on dans une résolution du bureau national de ce syndicat. Dans le même ordre d’idées, le Snapest interpelle l’ensemble des syndicats autonomes à une mobilisation contre cette grille des salaires qu’ils qualifient de «discriminatoire». Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) n’en pense pas moins. «Nous dénonçons le fait que la grille soit diffusée par des voies non officielles», a souligné son coordinateur national, Abdelmalek Rahmani. S’agissant des salaires, le responsable du CNES dira avec regret que «la réhabilitation de l’enseignement supérieur tout comme la place de l’université n’ont pas été pris en considération». Rappelant que le CNES est «un partenaire social incontournable», il était donc normal pour ce responsable de revendiquer une association du syndicat aux véritables «négociations sur les salaires». Et de noter: «Nous sommes malheureusement dans le même piège, comme les années précédentes où les enseignants n’ont pas de bons salaires et ne sont pas à l’abri des besoins, ce qui veut dire qu’ils vont donc réclamer d’autres augmentations de salaires». Le CNES précise enfin que «les enseignants du supérieur auraient pu jouer le rôle d’avant-garde pour amener le pays sur la voie du développement». S. Illoul
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