«Pour répondre aux responsables de l'APC qui observent une attitude
incompréhensible envers nos revendications et nos nombreuses demandes de
dialogue demeurées sans suite à ce jour, nous envisageons de déclencher une
grève générale, et le plus tôt sera le mieux !».
C'est la menace qui a été clairement brandie hier au siège du bureau de
wilaya de l'Union générale des commerçants et artisans d'Algérie (UGCAA) par
une délégation composée de représentants des commerçants du marché Remmache de
Sidi-Mabrouk, lesquels ont été rejoints dans leur revendication par leurs
collègues des marchés Boumezzou et des Frères Bettou, situés au centre-ville de
Constantine, ainsi que par une trentaine d'anciens commerçants du marché de
Daksi, exclus de l'attribution des nouveaux locaux commerciaux.
Voulant apaiser le climat tendu
qui règne dans leurs rangs, les responsables du syndicat des commerçants les
ont invités à temporiser et leur ont proposé d'aller voir le chef de daïra pour
lui exposer la situation. «Non sans difficultés, ils ont fini par accepter
notre proposition de temporiser avant de déclencher la grève, mais ils nous ont
promis que cette tentative sera la dernière», nous a déclaré M. Trodi Fayçal,
secrétaire de wilaya de l'UGCAA, chargé des marchés publics.
Ce dernier a mis l'accent «sur un
ras-le-bol général des représentants de la corporation après les nombreuses
tentatives avortées qui ont été faites ces dernières semaines par son
organisation pour être reçue par le président de l'APC dans le but de lui
exposer le problème des loyers des locaux ayant subi une augmentation de 761%,
que les commerçants qualifient d'exagérée et refusent de régler avant qu'elle
ne soit revue à la baisse». «Pas plus tard que ce lundi 16 novembre, dans
l'après-midi, explique notre interlocuteur d'un air désolé, accompagné du
secrétaire général du bureau de wilaya, nous avons demandé de voir le président
de l'APC, mais nous avons quitté les lieux après une vaine attente de près de
deux heures. Pourtant, souligne-t-il, à ce que l'on sache, le wali avait
demandé dernièrement à ce dernier de régler ce problème rapidement et de lui
rendre compte !».
Devant le blocage de la
situation, les représentants de l'UGCAA affirment «que leur responsabilité se
trouve maintenant dégagée par rapport aux éventuels évènements ou dérapages qui
pourraient intervenir. Nous nous trouvons dans une mauvaise posture car nous
avons épuisé tous les arguments pour convaincre les commerçants de différer la
grève », conclut ce syndicaliste d'un air désabusé. Contacté, le président de
l'APC, M. Chibane, déclare qu'il est tout à fait disposé à dialoguer sur tous
les problèmes que rencontrent les commerçants de la ville. «C'est vrai, lundi
dernier, j'étais pris dans une réunion importante qui ne pouvait être
interrompue. A l'issue de celle-ci, soit une demi-heure après le départ de la
délégation de l'UGCAA, je les ai rappelés pour les inviter à revenir.
Malheureusement, ils ne l'ont pas fait. Toutefois, il faut que l'on le sache
encore, a affirmé le maire, les portes de mon bureau leur sont ouvertes et je
les attends pour examiner ensemble le problème des loyers soulevés par les
commerçants». Hier encore, ils ont échoué dans leur tentative d'être reçus par
le chef de daïra, car ce dernier était, semble-t-il, «très occupé».
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Posté Le : 18/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com