Algérie

Augmentation de salaires dans le secteur privé : « Éviter le mécontentement social »



En s'engageant à mettre en application les recommandations de la tripartite tenue des 2 et 3 décembre 2009, concernant le renouvellement des conventions collectives « cadre » dans le secteur privé, les patrons entendent prendre en charge une des préoccupations majeures de leurs salariés dont les revenus ne sont plus en adéquation avec la cherté de la vie. Contacté hier, à propos de ces changements à venir, Lahbib Yousfi, président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), a estimé que « le comité de branches pour le secteur privé, installé dimanche dernier, devrait commencer à travailler incessamment pour rendre au mois de mai des propositions satisfaisantes pour les travailleurs ». Pour M. Yousfi, « il est important d'aller très vite vers la stabilisation sociale et éviter à tout prix le mécontentement social ». Il lie par ailleurs les prochaines négociations autour de la question des salaires avec « la finalisation prochaine du code du travail qui aidera, selon lui, les différents partenaires à mettre en place la convention cadre dans chaque secteur d'activité selon les engagements de la tripartite ». Le président de la CGEA relève aussi que « la convention de 2006 n'est plus valable, voire incompatible avec les principes de l'économie de marché et il est important d'effectuer les changements nécessaires par le biais des prochaines négociations ».A propos de l'augmentation des salaires dans le secteur économique privé, le président de la CAP, Boualem M'rakech, a estimé pour sa part, à l'issue de l'installation du comité de branches, que la question des salaires est « la préoccupation de tous ». « Il faut trouver une voie et une démarche pour la protection de l'entreprise économique privée et de sa production », a affirmé encore M. M'rakech. Pour sa part, le patron de la CNPA, M. Naït Abdelaziz, a appelé ses pairs à « serrer les rangs et à remettre sur les rails l'économie nationale », se félicitant que le dialogue soit « amorcé dans le bon sens ». Il a relevé, toutefois, « l'importance de trouver des mécanismes pour ne pas bloquer l'entreprise ». De son côté, le président de la CIPA, Abdelaziz M'henni, a mis l'accent sur l'importance de sauvegarder l'emploi. Il a noté, dans ce contexte, que le chiffre actuel de 330 000 PME en Algérie est en deçà des possibilités existantes, estimant que l'on peut atteindre le chiffre d'un million d'entreprises.


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