Augmentation de salaire des enseignants

Le CLA non satisfait Le Conseil des lycées d’Alger (CLA) ne semble pas se satisfaire des dernières augmentations décidées par les pouvoirs publics en faveur des enseignants. Le CLA considère, en effet, que l’annonce d’une augmentation de salaire sous forme de revalorisation de l’indemnité de compensation de revenu reste «incomplète». Selon ce syndicat, le simulacre de dialogue social, a empêché que les véritables acteurs de la mobilisation, à savoir les syndicats autonomes, soient une «partie prenante du dialogue social». Il considère que l’accélération des mesures de la valorisation indemnitaire «ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt». Le CLA a également dénoncé l’introduction de la «flexibilité» dans le statut juridique du fonctionnaire et se dit «inquiet» au plus haut point, car selon ce syndicat, il existe le risque d’une «remise en cause de la nature démocratique et sociale de l’Etat» et une instauration d’une «fonction à deux vitesses». Aussi, il revendique son attachement pour une fonction publique de carrière à même de permettre et de garantir «l’efficacité d’un service public» digne de ce nom. Le Conseil des lycées d’Alger appelle à une mobilisation dès le mois de septembre, soit avant la rentrée scolaire pour la participation des fonctionnaires à la défense de l’unicité de la fonction publique, à la démocratisation des organes de participation où seraient représentés les syndicats les plus représentatifs et ainsi mettre fin à un «monopole de la représentation syndicale». Une conférence nationale de l’enseignement est ainsi programmée le 7 septembre prochain, à l’effet de préparer «un processus de coordination avec l’enseignement supérieur». Le CLA a, aussi, décidé d’aller vers un renouvellement de ses structures puisqu’il envisage de tenir un congrès lors des vacances d’hiver. Concernant le taux de réussite au bac, le CLA considère qu’il ne faut pas verser dans l’enthousiasme car ce qui caractérise, selon lui, cette réussite ne «repose pas nécessairement sur les éléments qu’avance le ministère de l’Education». Pour le CLA, il faut, d’abord, identifier ceux qui ont eu le bac pour la première fois et le taux des redoublants et des triplants dans cette session. Le taux de réussite des filles ne doit pas également cacher l’exclusion scolaire chez les garçons, conclut-il.