Algérie

Augmentation de charges Les temps sont durs pour les agriculteurs



A l'occasion dela prochaine assemblée ordinaire fixée au 18 octobre prochain, les responsablesde la chambre d'agriculture se proposent d'inscrire à l'ordre du jour, nousdit-on, les problèmes de l'augmentation des charges liées à l'exploitation etles nombreux dysfonctionnements du plan national de développement agricole(PNDA), ainsi que d'autres points, tous aussi importants. En attendant, lesmembres de la chambre et ceux des associations ont discuté jeudi passé sur laconjoncture actuelle et les difficultés que rencontrent la majorité desexploitants agricoles.En premier lieu,des membres de la chambre, qui sont également des présidents d'associationsagricoles, font remarquer que le nombre d'agriculteurs bénéficiant du soutiendans le cadre du FNDA a lourdement chuté depuis ces dernières années. Alorsqu'au début du lancement de ce fonds l'on comptait plus d'un millierd'exploitants bénéficiaires, ils ne sont plus que 400.Cettedésaffection des agriculteurs, la chambre et les associations l'imputent aufait que le taux de soutien a été réduit de façon drastique ces dernièresannées. Ils évoquent également la lourdeur du dossier de soutien, dont laconstitution fait perdre un temps précieux aux fellahs, quand la saison qui batson plein ne peut attendre au risque de «rater la campagne». L'on noteégalement des lenteurs dans le paiement des différentes tranches de soutien quiparfois arrive «lorsqu'on n'en a plus besoin, affirment-ils, parce que lapériode propice pour telle ou telle opération est passée».Il reste, dirontnos interlocuteurs, que la cherté des intrants, engrais et désherbantsnotamment a pris une courbe inquiétante. Les prix des pesticides ont doublé etmême triplé, ce qui a conduit l'exploitant à ne plus utiliser d'engrais, ce quiappauvrit le sol et réduit les rendements, «à moins de s'approvisionner sur lemarché informel qui pratique des prix moindres». A titre d'exemple, le quintaldu TPS, un engrais phosphaté, sort actuellement de l'usine à 4.130 DA lequintal et est vendu à l'exploitation à 4.600 DA le quintal. Il en est de mêmepour la totalité des opérations culturales avec l'heure de location de tracteurà 1.000 DA et celle de la moissonneuse-batteuse à 3.000 DA.Toutes cesaugmentations des charges à l'hectare induisent un endettement des fellahs deplus en plus prononcé devant lequel ils ne peuvent plus faire face,assure-t-on. Paradoxalement, le président de la chambre souligne, pour sa part,qu'en 2006 il a été validé 448 dossiers de soutien, soit 37 dossiers de plusqu'en 2005. «Cette évolution positive découlerait, dira-t-il, des mesures desensibilisation menée par la chambre et les associations en direction desconcernés». Par ailleurs, en vue de favoriser une plus importante adhésion auplan de soutien, certaines clauses contraignantes ont été levées. Il en estainsi de la présentation du bail de location (que la moitié des exploitants nepossèdent pas) qui n'est plus exigée lors de la constitution du dossier.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)