Algérie

Auditorium de la radio nationale


Hommage posthume à Mustapha Skandrani Deux mois après le décès de Mustapha Skandrani, l?auditorium de la radio nationale a accueilli, dans la soirée de mercredi dernier, une pléiade de chanteurs et un nombreux public pour un hommage posthume à ce monument de la chanson algérienne. Tous ses amis, tous ses admirateurs n?ont pas hésité à faire le déplacement pour se remémorer les talents de cet artiste et revisiter certaines de ses nombreuses ?uvres. A 20 h passées, l?orchestre châabi de la Radio nationale, sous la direction du chef d?orchestre Mokdad Zerrouk, composé de vingt musiciens, accorde ses instruments pour une soirée qui débute avec un air andalou comme l?aimait si bien Skandrani. Mokdad Zerrouk, l?espace d?une transition, change de place, en revêtant la casquette du chanteur. D?une voix prenante et haute, il chantera quelques morceaux andalous pour donner de l?entrain à une soirée qui allait être consacrer totalement à la chanson chaâbi. C?est un ancien élève de Skandrani, à savoir Youcef Toutah, qui sera le premier sur scène. Toutah revient après une éclipse de plusieurs années lui qui a, justement, décidé de réinvestir la scène, le temps d?un hommage à son maître. Youcef Toutah a interprété entre autres Halli fi hallou et Chaki Baki. Le troisième chanteur à avoir montré son savoir-faire est Abderrahmane El Kobi. Mandole à la main, le chanteur salue un public qui l?ovationne avec excès. Il entame son répertoire par un madih dini Sali âala El Nabi El Moukhtar suivi de Thalbi Moulagr et Tedj y a El Aâlaf. Reconnaissant envers ce maître qui lui a fait aimer la musique, Abderrahmane El Kobi ne manquera pas de glisser certains vers élogieux dans le hadhi propre au châabi, au pianiste émérite que fut Skandrani en entonnant le fameux refrain « Où es-tu Skandrani... au paradis ». Tout en esquissant des mouvements d?épaule, il enchaînera sur d?autres morceaux notoires tels que Ya Zinek et Mahla Hadhi El Charab Lahou El Aawani. Le dernier à passer sur scène est l?incontournable Chaou Abdelkader qui, dès son apparition, des applaudissements se sont fait entendre. Sûr de lui, l?homme prend sa guitare pour enivrer l?assistance de certains de ses célèbres tubes. Comme le veut la tradition, il étrennera son programme par un chant religieux A ya Rassoul El Allah. S?adressant à son auditoire, il dit Sahra Hiya. Il poursuivra son répertoire par deux chansons, composées par Mustapha Skandrani Ya Saki Sahab El Zouhour et El Salf Makmoul El Baha. Comme pour satisfaire les présents, il improvisera un cocktail de ses anciennes chansons tels que Darni Ya Nadim, Sâadini Ya Bent El Aâm, Ya El Addra Fi El Moulik, A ya El Ghouziyel et Sa râa Hania. La fin de la soirée se terminera par la remise d?un bouquet de fleurs à Nabil, fils de Mustapha Skandrani. Par timidité ou par émotion, ce dernier n?a pas voulu dire quelques mots comme souhaité par le présentateur. Si cette soirée a permis de retremper certains dans des souvenirs inscrits à jamais, dommage que l?organisateur, à savoir la radio nationale, n?est pas mûrement préparé cet hommage. Un hommage réel et à la dimension de l?artiste.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)