Algérie

Auditions des ministres : Les dits et les non-dits de Bouteflika



La fin du mois de Ramadhan annonce la fin du cycle des auditions des ministres par le président.

Auditions qui ont occulté les amères réalités du pays, mais l?ont mis en perspective de la période 2009-2014.«Notre pays souffre encore d?autres maux légués par la crise, dont l?incivisme et de multiples autres dévoiements qui perturbent l?harmonie sociale et retardent nos efforts de développement. Face à ces difficultés, différentes solutions sont à déployer, mais la plus perspicace reste incontestablement l?éducation, le civisme et l?esprit de citoyenneté, trois missions dans lesquelles l?école doit s?investir encore davantage ». C?est donc à coups de grands principes que Bouteflika fait de ses cycles annuels d?auditions de ses ministres des instants de communion obligeant à occulter l?état réel des choses. « Certains doutaient, il y a quelques années, lorsque nous avons affirmé que nous devons nous préparer à accueillir un million d?étudiants à la fin de cette décennie et pourtant, ce chiffre est dépassé en 2008. Nous devons donc prévoir d?ores et déjà les moyens d?accueillir les importants effectifs actuellement en formation dans les lycées et tenir compte aussi des progrès qui se poursuivent en ce qui concerne le pourcentage de réussite au baccalauréat », a-t-il dit à la fin de l?audition de son ministre de l?Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ces remarques, le président les avait faites en 1999, lorsqu?il menait sa première campagne électorale. Il dit juste que certains ne l?ont pas cru... Entre autres instructions au ministre des Finances, le président veut que l?opération du cadastre soit achevée dans un délai de 5 ans, qu?un programme spécial « de renforcement et de modernisation » soit lancé au niveau des impôts et des douanes. C?est encore ce qu?il avait dit en 2000, lorsqu?il a entamé son premier mandat présidentiel. La seule nouveauté est qu?il a dit à Djoudi que « le pays continue d?avoir un énorme besoin de capitaux pour le développement de l?économie nationale, qui ne plaide pas actuellement pour ce choix », (NDRL : les fonds souverains). Bouteflika a fixé au ministre du Commerce « la fin de l?année 2009 comme délai de rigueur » pour lui, a-t-il dit, « accélérer et parachever la mise à niveau de la législation et de la réglementation devant encadrer le contrôle et la régulation économique et commerciale ». Une telle directive, faut-il le dire, Bouteflika l?a faite au début de son intronisation à la tête de la présidence de la République. Au ministre de la Santé, il dira en substance « il reste que ces progrès ne doivent pas nous faire perdre de vue la nécessité d?améliorer les prestations au profit des citoyens, pour qu?elles soient réellement au niveau des efforts investis par l?Etat et donc, par la collectivité nationale, dans le domaine de la santé ».

 

Les omissions du président



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