D'anciens commissaires aux comptes, l'ancien directeur général et l'ancien inspecteur de la Banque nationale d'Algérie (BNA) ainsi que d'autres prévenus, accusés de négligence dans l'affaire de détournement de 21 milliards de DA au préjudice de la BNA ont été auditionnés mardi au tribunal criminel d'Alger. Nommé par l'ancien ministre des Finances en 2005, Abed Abdelmadjid, ancien commissaire aux comptes, a imputé ces détournements «à des dysfonctionnements survenus dans le système informatique de la banque et à l'absence de contrôle au niveau des agences concernées». Ces dysfonctionnements consistaient en la validation de chèques sans provision au profit du principal accusé dans l'affaire, Achour Abderrahmane. Un autre commissaire aux comptes, l'accusé Boukrate Larbi a, pour sa part, remis en cause le système de comptabilité en vigueur au moment des faits. Les anciens directeur général et inspecteur général de la BNA, respectivement Mourad Chikhi et Nadir Mohamed ont affirmé, de leurs côtés, que le rapport des auditeurs désignés par la BNA ne révélait pas de dysfonctionnements dans les opérations bancaires. Achour Abderrahmane et les autres accusés dans l'affaire doivent répondre aux chefs d'accusation d'»association de malfaiteurs et de détournement de deniers publics». Ils ont été également accusés d'escroquerie, émission de chèques sans provisions, falsification d'écritures bancaires et négligence flagrante conduisant à la dilapidation de deniers publics». Selon l'arrêt de renvoi, les faits remontent à 2005 lorsqu'une lettre anonyme est parvenue à la direction de la banque nationale sur «la manipulation de chèques bancaires depuis 2004 par l'accusé Achour Abderrahmane sans que ces chèques ne soient soumis à une vérification comptable». Abderrahmane a créé 10 sociétés fictives avec ouverture de comptes commerciaux au niveau des agences de Bouzaréah, de Cherchell et de Kolea. Il a détourné des deniers publics avec la complicité des directeurs de ces agences et certains cadres, alors que sa secrétaire Hassiba Merabi était chargée du transfert des fonds à partir des agences, précise l'arrêt de renvoi. Une importante partie des fonds dilapidés a été transférée au Maroc où le prévenu a acheté une briqueterie et une imprimerie moderne, indique la même source. Le procès de Achour et des autres accusés devait se poursuivre hier.
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Posté Le : 11/12/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R N
Source : www.lefinancier-dz.com