Audit social : les participants à l'université de printemps préconisent la diversité dans une économie globale

Les participants aux travaux de la 14ème université de printemps de l'audit social ont insisté, jeudi à la clôture des travaux à Aïn El Turck (Oran), sur la nécessaire diversité dans une économie globale.
L'entreprise "doit s'engager au développement durable des ressources humaines", ont soutenu des participants, mettant en exergue l'importance de la diversité en tant que facteur de relance économique et sociale.
"Il faut prendre conscience de l'intérêt de la diversité dans une économie globale socialement complexe, à travers une démarche qui prend en charge les différences culturelles", a indiqué Pr. Mouloud Madoun, enseignant à l'Institut international de Management de Tamladou au sud de l'Inde, dans son intervention sur l'expérience indienne dans ce domaine.
"Le changement permet de passer progressivement d'une conception monolithique à une forme d'organisation multiculturelle où la diversité est reconnue et prise en compte dans le processus de décision", a-t-il expliqué, appelant les dirigeants et directeurs des ressources humaines des entreprises à concrétiser, de manière graduelle, leurs objectifs.
Plusieurs questions autour de la problématique de l'éthique ont été soulevées lors de la deuxième et dernière journée de cette rencontre scientifique sur "L'audit du management des ressources humaines dans un contexte de changement et de responsabilité sociétale (RSE)".
"Il faut mettre des outils, des moyens et une méthodologie alternative pour une prise en compte de l'éthique, socle de base dans l'exercice de la fonction d'auditeur social", a estimé Aït Ali yahia, enseignant en gestion des ressources humaines à l'Université d'Oran.
"Les décideurs au sein de l'entreprise doivent être des leaderships et incarner les valeurs de la responsabilité sociale de l'entreprise", a souligné, pour sa part, Pr. Hassan Chraïbi de l'Université "Cadi Ayadh" de Marrakech (Maroc).
Dr. Fériel Laalai, présidente de l'association tunisienne de l'audit social pour l'assainissement des institutions, a estimé, dans son intervention intitulée "Quel audit social pour une administration tunisienne responsable '", que la responsabilité sociétale peut devenir, pour les pays en développement, une méthode pour l'assainissement, la restructuration et la lutte contre la corruption.
Pour Dr. Assya Khiat, maître de conférences à l'Université d'Oran, il est urgent de reconsidérer la ressource humaine, en tant que levier dans le processus de changements et de transformation de la société en devenir, proposant, entre autres, la mise en place de master professionnalisant en ressources humaines, comme passerelle entre l'université et le monde du travail.