Algérie

Audience du tribunal pour l'affaire des faux bacs à Oran



Audience du tribunal pour l'affaire des faux bacs à Oran
Programmée en audience hier au tribunal correctionnel d'Oran, à la cité Jamel, l'affaire des faux bacs ayant éclaté, il y a un an, a fait salle comble, avec pas moins de 123 inculpés, dont une majorité d'étudiants. Après avoir appelé un par un, par leur nom, les mis en cause, la magistrate du tribunal a décidé de renvoyer l'affaire au 24 février prochain au vu du nombre important des absents, soit en tout 28 personnes.Alors que ne figure plus qu'une personne sous mandat de dépôt dans cette affaire ? un élu et en même temps cadre à l'université ?, la majorité des concernés, entre étudiants, cadres de l'éducation et de l'université et intermédiaires, sont soumis depuis plus de 8 mois au contrôle judiciaire. Dans le lot de ces 123 personnes devant être jugées, deux chefs d'inculpation distincts ont été retenus : usage de faux pour les étudiants ayant utilisé un faux bac et un relevé de notes falsifié pour accéder à l'université et les autres, qui sont inculpés pour leur part de faux et usages de faux pour avoir orchestré et réalisé la falsification de documents.Pour rappel, cette affaire, qui avait fait grand bruit, a éclaté il y a un an lorsqu'une dénonciation a été faite au sujet d'étudiant(e)s de la faculté de médecine y ayant eu accès grâce à de faux bacs et de faux relevés de notes. L'enquête, qui fut confiée à la gendarmerie, durera 9 mois et mettra au jour un scandale bien plus grave vu l'ampleur de la fraude et de la qualité de certaines personnes directement concernées, à savoir des enfants d'avocats très connus à Oran, des fils et filles de médecins et de hauts responsables de l'Etat. Les investigations des enquêteurs n'ont pas permis de remonter au-delà de 2002, "les cas auraient été bien plus grands et le scandale énorme", nous explique un avocat ayant pour clients des étudiantes.Ce sont, d'ailleurs, pas moins de 400 personnes qui ont été auditionnées par le juge d'instruction, notamment des enseignants, des doyens de faculté, des fonctionnaires de l'éducation, de l'université et des étudiants. Ceux qui n'ont pas été inculpés ont bénéficié d'un non-lieu mais devraient, pour une partie, être appelés en qualité de témoins, avons-nous encore appris. Ce véritable trafic de faux bacs, notamment pour les années 2003 et 2004, aurait touché plusieurs facultés, celles qui sont traditionnellement les plus prisées comme la faculté de droit, la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion et enfin la faculté de médecine.Il se dit même que certains étudiants ayant eu recours à ce trafic seraient en activité professionnelle avec diplôme en prime, ce qui inquiète d'autant. Alors que des révélations détaillées sont attendues lors du procès, pour beaucoup d'observateurs, reste à savoir si l'extension et les répercussions de l'affaire des faux bacs à Oran aura des effets sur d'autres wilayas, comme pour nous dire qu'Oran ne fait pas l'exception.D. LNomAdresse email




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