«Aucune mesure sécuritaire n'a été prise aux frontières entre la Libye et l'Egypte» Omar Hamidan, porte-parole du Congrès national général libyen, au Temps d'Algérie :

«Ce qui se passe en Egypte est une affaire interne à ce pays. La Libye ne veut pas s'ingérer dans les affaires internes de ce pays», nous a déclaré, hier, Omar Hamidan, porte-parole du Congrès national général libyen.«Les relations entre la Libye et l'Egypte sont solides et nous souhaitons que les choses rentrent dans l'ordre dans ce pays. Nous suivons de près ce qui se passe en Egypte», a-t-il ajouté.
Le porte-parole du Congrès national général de la Libye dira : «Nous souhaitons au peuple et aux dirigeants égyptiens de sortir de cette situation», sans prendre position avec une partie ou l'autre.
Suite à des attentats terroristes ayant ciblé l'armée égyptienne, notamment au Sinaï, des observateurs expriment leur crainte que des armes traversent les frontières pour tomber entre les mains des djihadistes en Egypte.
«Les choses au niveau des frontières de la Libye avec l'Egypte sont ordinaires», nous a dit, hier, Omar Hamidan.
«Aucun renforcement dans les mesures de sécurité n'a été fait le long de ces frontières», selon le porte-parole du Congrès national général libyen.
Les armées libyenne et égyptienne ont-elles renforcé leur coopération pour ces frontières avec les événements enregistrés, actuellement, en Egypte ' A ce sujet, il dira qu'«il n'y a aucun accord particulier entre les armées et services de sécurité de ces deux pays. Aucun accord lié à ce qui se passe actuellement en Egypte», a répondu Omar Hamidan.
Le porte-parole du Congrès général national libyen reconnaît, d'autre part, qu' «il existe des problèmes frontaliers entre notre pays et l'Egypte», précisant que ce sont des «problèmes à caractère sécuritaire».
«Il y a également des problèmes d'ordre politique», a-t-il ajouté. «Nous attendons le retour de la situation à la normale pour parler des problèmes sécuritaires et politiques avec l'Egypte», a lancé M. Hamidan.
«Nous souhaitons que tout rentre dans l'ordre en Egypte. Nous souhaitons le retour, rapide, de la stabilité dans ce pays», a ajouté notre interlocuteur.
«Nous suivons de très près les conséquences de la situation actuelle. Il faut s'attendre dans le futur proche à une coordination entre les deux pays, en matière de sécurité, en particulier au niveau des frontières, et en politique, et cela se fera une fois le calme revenu en Egypte, pays auquel nous souhaitons tout le bien», a souligné Omar Hamidan.
La Libye et l'Egypte partagent 1115 kilomètres de frontières composées en partie de zones désertiques. La circulation d'armes libyennes depuis l'éclatement du conflit armé en Libye fait craindre l'acheminement d'une partie de ces armes vers les djihadistes sévissant dans le Sinaï égyptien.
Plusieurs attentats terroristes ont été perpétrés par des terroristes contre des gazoducs et des positions militaires de l'armée égyptienne au Sinaï, est-il utile de rappeler.
Une situation aggravée par le recours à la violence par les Frères musulmans égyptiens contre les manifestants pacifiques opposants au président déchu Mohamed Morsi.
Des problèmes existent bel et bien au niveau de ces frontières, comme l'affirme Omar Hamidan. D'autres problèmes opposent l'Egypte et la Libye, dont ceux à caractère politique.
«Nous discuterons de tous ces problèmes avec les Egyptiens dès le retour à la situation normale dans ce pays», a indiqué le porte-parole du Congrès national général libyen.
Un tribunal égyptien avait, rappelle-t-on, ordonné de clôre la procédure d'extradition vers la Libye du cousin du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Ahmed Kadhafi al-Dam, a annoncé, en avril, aux journalistes un porte-parole de la justice égyptienne. Ce que les Libyens n'ont pas apprécié, ajoutant aux différends existant entre les deux pays.