Algérie

Aucune base de données connue sur l'équilibre financier «banques-entreprises» la sempiternelle problématique du dossier bancable freine les investisseurs



Aucune base de données connue sur l'équilibre financier «banques-entreprises»                                    la sempiternelle problématique du dossier bancable freine les investisseurs
Photo : Riad
De notre correspondant à Constantine,
Nasser Hannachi

La perle économique «entreprise-banquier», brille sans réel impact sur l'économie et sur les investissements générateurs de la valeur ajoutée et d'emploi. A l'échelle locale la notion de développement de cette relation reste à l'état embryonnaire tant les deux
parties demeurent distancées faute d'une base de données claires, notamment l'état «sanitaire» des entreprises sur lequel s'appuie ce sociétaire monétaire en vue de projections plus productives. «On ne détient pas de données fiables et à jour sur toutes les entreprises actives à l'échelle de la wilaya de Constantine» rapporte une source bancaire. «Les sociétés, du moins une partie, une fois ayant décroché les lignes de crédit s'éclipsent, arguant les difficultés d'ordre professionnelles rencontrées au moment de l'activité. Ce qui ne nous permet pas de nous lancer illico presto dans d'autres aventures financières», note une source proche de la commission d'accréditation. De surcroit, les créances datant de plusieurs années sont récupérées délicatement par l'Etat. Une situation qui a contraint les agences d'exiger des dossiers «costauds», aptes à devenir bancables.

La convention classique toujours de mise pour alimenter les entreprises potentielles
L'Algérie dispose d'un taux d'épargne élevé mais cette «ressource» ne profite pas, malheureusement, aux investisseurs potentiels, aux projets clairs, créateurs d'emploi, et bénéfiques à l'économie nationale ou locale. Une lecture détaillée, émise lors du dernier forum organisé dans la capitale «Entreprise et système bancaire financier» qui a ouvert une grande parenthèse à la problématique régnant dans les cercles de lignes de crédits avec toutes les embûches auxquelles font face les porteurs de projets. Il est des dossiers d'investissement qui ont été ficelés par les collectivités locales mais attendent un coup de pouce pour démarrer. A Constantine l'année
est presque bouclée avec 367 esquisses retenues sur les 523 déposées et étudiées par la commission du Calpiref. Toutefois, pour l'heure, seuls 22 projets sont imminents. Ils versent dans les branches médicales, le tourisme et l'agroalimentaire. Une fourchette qui demeure en deçà des attentes de la région dont l'investissement peine à décoller. Si d'un côté le foncier industriel tente de faire peau neuve avec les décisions fermes et sans appel décidées par le ministère de l'Intérieur, il reste un épineux problème qui renvoie sa balle aux banques «spécialisées». A ce sujet, moins de détails et de données sont formulées à l'échelle régionale. Sauf que le financement à taux bonifié suit le cours de la convention classique, se résumant au dépôt de dossiers remplissant les conditions nécessaires dont «les retombées économiques du projet». «Chaque banque par le biais de son agence épluche les dossiers ficelés transmis par les demandeurs de lignes de crédit» explique une source bancaire, locale, reconnue. C'est la procédure classique qui est de mise. Autrement dit, plusieurs étapes précèdent l'octroi ou non du crédit souhaité. «Une fois les études économiques achevées, une commission régionale décide de la suite à donner» ajoute notre même source en mettant en relief les créneaux adoptés par sa banque, à savoir la rétribution de projets relatifs à la fonction libérale et le secteur médical. Un penchant qui «limite» le concourt à la fortification du tissu industriel local. Néanmoins, notre interlocuteur pour répondre aux critères ouvrant droit à l'acquisition des mannes, insiste sur la nature du projet présenté et sur sa rentabilité. Certains requérants font fi des mesures initiales imposées par l'éventuel pourvoyeur de fonds «temporaire» en illustrant des dossiers dénués de toute projection économique, ce qui décourage la plupart des banques à ouvrir la trésorerie. Aussi est-il important de souligner d'autres paramètres qui ne sdont pas de moindre importance dans la décision finale des commissions : «Un déséquilibre règne sans merci en raison de l'informel. Ainsi ce climat malsain qui barre la route à une concurrence loyale fait tergiverser les banquiers» éclaire un économiste qui appelle à une assise solide entre «financier et entrepreneur» dans les règles des indicateurs flashant l'état de l'économie. A titre d'exemple, il insistera sur la mise à niveau des entreprises ayant bénéficié de crédits. «Une fois que le projet démarre, les firmes maintiennent leur cadence sans se lancer dans des mises à niveau pour développer davantage leur placement malgré le concours 'alléchant' des pouvoirs publics. Cette déficience n'est pas de moindre impact sur les appréhensions bancaires'». Pourtant le son de cloche de quelques investisseurs remet en cause quelques exigences administratives' d'où la nécessité de lever le voile sur cette relation pour aspirer à une économie réglementée.


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