« Aucune option que celle retenue par l'Algérie n'était concevable, ni possible, ni politiquement, ni tactiquement. Sur le terrain, seuls les services et l'armée algérienne possédaient la connaissance et la capacité +interventionnelle+ propre à assurer le succès », a déclaré le président du Centre international de recherche et d'études sur le terrorisme et d'aide aux victimes du terrorisme (CIRET-AVT1), dans un entretien à l'APS. Pour l'ancien patron de la Direction française de la surveillance du territoire (DST), prétendre que des services étrangers auraient mieux fait relève de « l'imbécillité pure ». « Tout connaisseur de ce type de guerre sait parfaitement que la connaissance des lieux, des assaillants, des conditions de combat sont plus fondamentales que le maniement des explosifs, des armes +spéciales+ et autres gadgets », a-t-il expliqué. Répondant à certaines critiques selon lesquelles l'Algérie a opté « promptement » pour la fermeté au lieu de privilégier d'abord le dialogue avec les assaillants, l'expert dans les questions du terrorisme a estimé que « la négociation, outre qu'elle eût été tenue comme une marque de faiblesse face à des criminels et trafiquants sans foi -j'y insiste- ni loi, se serait avérée, à moyen terme, désastreuse ». « Quand vous attaquez une ville et que vous êtes obligé de recourir aux bombardements aériens, vous préoccupez-vous des victimes civiles au sol ' Savez-vous combien de Français innocents sont morts sous les bombes américaines et anglaises en 1944 ' Et qui le leur reproche ' », s'est-il demandé, avant de souligner qu'il « n'y a pas de libération d'otages dans une situation analogue sans victimes ». A ses yeux, il vaudrait mieux se préoccuper des conditions dans lesquelles ce gisement était protégé et par qui. « Je suggère qu'une commission d'enquête algérienne à laquelle des experts internationaux seraient associés comme observateurs, soit diligentée afin de tirer au clair ce +background+ et de confondre les donneurs de leçons », a-t-il préconisé, annonçant que le CIRET-AVT qu'il préside est prêt à y participer directement ou par sa branche algérienne. Tiguentourine avait-il un quelconque lien avec ce qui se passe au Mali ' M. Bonnet a affirmé qu'il est « évident » que cette opération a été minutieusement préparée et que son déclenchement « n'a pas été conditionné par l'intervention française au Mali ». « Les terroristes-trafiquants qui ont opéré à partir de la Libye, cela crève les yeux, ont simplement saisi une opportunité », a-t-il opiné, rendant hommage « non seulement aux victimes, mais aussi aux officiers et aux soldats algériens qui ont aussi risqué et donné leur vie ».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 21/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : APS
Source : www.horizons-dz.com