Algérie

«Aucune augmentation n'est justifiée», selon les mandataires



«Aucune augmentation n'est justifiée», selon les mandataires
A près de deux semaines du début du mois sacré, une hausse sensible des prix des légumes est déjà constatée sur les étals.Les représentants des mandataires et gérants de marchés de gros au niveau national ont reçu des «garanties» de la part des producteurs et autres opérateurs agricoles quant à l'approvisionnement du marché en produits frais durant le mois de Ramadhan.«Pas de pénurie en vue signifie donc qu'il n'y aura pas d'augmentation des prix, conformément à la règle de l'offre et de la demande. Mais vu l'état des réseaux de distribution et le chamboulement des habitudes de consommation au début de mois de Ramadhan, cette règle n'est pas le seul paramètre fixant le marché», explique le représentant des mandataires lors d'une intervention, hier, à la conférence organisée par l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).A près de deux semaines du début du mois sacré, une hausse sensible des prix des légumes est déjà constatée sur les étals. Une majoration de 50 à 100% est remarquée au niveau des détaillants, par rapport aux prix pratiqués au marché de gros des Eucalyptus, Annaba, Chelghoum Laïd et El Kerma. La pomme de terre, le haricot vert, la tomate, le piment et l'oignon et autres légumes de saison subissent l'irrégularité du marché. L'UGCAA explique cette situation par le manque des surfaces de vente de proximité.«Faute de marchés de proximité, les détaillants monopolisent le marché en dictant leur loi, fixant des prix loin de toute logique commerciale», explique M.Medjeber, qui impute aussi la responsabilité à la désorganisation du créneau des chambres froides, dont une grande partie est gérée dans l'informel. Le changement des habitudes alimentaires de beaucoup d'Algériens durant le mois sacré aura comme autre impact la hausse des prix des fruits secs, prévient la même organisation. L'UGCAA et l'Association de protection des consommateurs interpellent le gouvernement sur le prix du sucre, qui est resté inchangé depuis 2011 ; les Algériens le payent trop cher, entre 85 et 90 DA.Le prix augmenté en 2011 après la hausse du cours mondial, mais n'a subi aucune répercussion après la chute de 50% sur le marché mondial du sucre. Une tonne de sucre était vendue 900 dollars en 2011 alors qu'aujourd'hui elle en fait 450.«Nos importateurs continuent de nous imposer les mêmes tarifs qu'il y a trois ans. Ils sont habitués à répercuter la moindre petite hausse de ces cours sur les tarifs de tous les produits contenant du sucre, mais pour la baisse, ils en ignorent l'impact», dénonce l'Association de protection des consommateurs.L'UGCAA, attentive à l'évolution des prix des matières premières, estime que «le ministère du Commerce est interpellé pour faire respecter ces tarifs, surtout que pratiquement tous les produits alimentaires ont subi une augmentation après la hausse des matières premières en 2011. C'est la crédibilité du gouvernement, en tant que protecteur de ses concitoyens, qui est en jeu», estimeM. Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA.




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