Le président de la Cellule d'assistance judiciaire pour l'application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, Me Merouane Azzi, a indiqué, hier, que 7.000 familles des disparus ont perçu leurs indemnités. En outre, 120 autres dossiers sont en cours d'étude, alors que 20 familles ont refusé la réparation financière. L'avocat avance un chiffre de 7.125 disparus en Algérie lors de la décennie noire. S'agissant des familles des terroristes abattus, l'avocat invité, hier, au forum du journal DK News, a précisé qu'il s'agit de familles démunies et sans ressources. « La commission a reçu 17.000 dossiers de terroristes abattus. 11.200 familles ont été indemnisées dans le cadre de la réconciliation nationale », a-t-il précisé. En outre, 3.750 dossiers d'ex-détenus au Sud ont été réglés et un nombre d'entre eux ont été réintégrés dans leur poste de travail. Le conférencier a tenu également à signaler qu'aucun terroriste repenti n'a été indemnisé après sa reddition. « Il existe des cas de repentis qui ont bénéficié de projets dans le cadre de l'Ansej comme tout citoyen. L'objectif de la réconciliation nationale est d'assurer la cohabitation entre tous les citoyens », a-t-il expliqué.
Enfants nés dans les maquis : l'analyse ADN pour identifier les parents
L'avocat a plaidé pour des mesures complémentaires afin de renforcer la réconciliation nationale. Il a évoqué la situation des femmes violées par les terroristes et les enfants nés au maquis. Le conférencier a estimé le nombre de ces derniers à 500. « La cellule a reçu 100 dossiers. On a pu régulariser 41 cas tout en considérant qu'un mariage a eu lieu au maquis avec la « Fatiha », mais dans la plupart des cas non traités, seule la mère se présente sans preuve matérielle en l'absence du « mari » qui n'est autre qu'un terroriste abattu. Pour le règlement de ce type de problème, on a proposé un cadre légal à travers le recours à l'analyse ADN pour l'intérêt de ces enfants sans identité », a-t-il expliqué. Me Azzi a évoqué aussi les familles victimes de terrorisme. « Il est inadmissible aujourd'hui, qu'une victime du terrorisme touche une indemnisation de 6 000 DA par mois », a-t-il déclaré en annonçant avoir saisi la présidence de la République sur ces questions en proposant, à travers une plateforme composée de 15 points, un statut particulier pour les victimes du terrorisme. Le président de cette cellule évoque également la situation des patriotes (civils armés) et les cas des familles qui ont perdu leurs biens spoliés ou saccagés par les terroristes ainsi que les personnes acquittées après cinq années de procès. « Ces gens doivent être indemnisés comme le stipule la loi », a-t-il souligné. Toutefois, l'avocat a appelé à la promotion de la réconciliation nationale tout en soulevant les lenteurs administratives dans le suivi de son application.
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Posté Le : 05/05/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Neïla B
Source : www.horizons-dz.com