Aucun projet sans étude optimisée

Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, en visite dans la wilaya de Jijel, jeudi dernier, a été catégorique pour rejeter toute inscription de projet sans études achevées au préalable.Vu l'élasticité démesurée des délais pour certains projets, les réévaluations subséquentes et les désagréments causés aux citoyens, notamment dans le périmètre urbain, le ministre a affirmé qu'«aucun projet ne sera lancé à l'avenir, si les études ne sont pas achevées à 100%, si les contraintes liées aux déplacements des réseaux et si les expropriations ne sont encore prises». Prenant l'exemple de la pénétrante autoroutière Djendjen-El Eulma qui accuse actuellement un immense retard, il ajoutera que ce «n'est qu'après le déplacement des réseaux que commenceront les travaux de réalisation».Dorénavant, renchérira-t-il, «tout projet qui n'a pas une étude optimisée ne sera pas inscrit en réalisation pour que toutes les responsabilités soient déterminées», avant de regretter que certains projets en centre urbain pénalisent la populations, notamment par le blocage de la circulation pendant un à deux ans.Désormais, tranchera-t-il, il faut travailler sans réévaluation et sans temps d'arrêt et de prendre l'exemple d'un projet dans une wilaya ? qu'il n'a pas nommément cité ? où les travaux se sont arrêtés juste après leur lancement pour cause d'études mal faites alors qu'elles étaient validées ! Pour cela, il préconisera de prendre en considération le temps des études qui doit être comptabilisé pour «éviter les annonces à l'emporte-pièce» et se prémunir des retards et des surcoûts.Aux contraintes relevées sur le terrain notamment la nature géologique du terrain, le ministre répondra que «la nature est ainsi, le problème est de prendre en considération dans l'étude ces particularités». M. Ouali a rappelé à l'occasion aux présents que le montant alloué à la wilaya de Jijel depuis 1999 par son secteur : un pactole de 70 milliards de dinars.