Algérie

Aucun message de détresse n'a été reçu par les centres de contrôle



Aucun message de détresse n'a été reçu par les centres de contrôle
Sans nouvelles du vol AH5017, le centre de contrôle de Niamey émet un message d'alerte à 3h30, puis un message de détresse à 4h38,à tous les centres concernés par la route planifiée de ce vol.La première étape de l'enquête sur le crash de l'avion assurant le vol régulier d'Air Algérie AH5017 entre Ouagadougou (Burkina Faso) et Alger (Algérie), qui a fait 116 victimes, a été achevée. En effet, selon les conclusions de ce document officiel, frappé du sceau «confidentiel», dont El Watan a pu se procurer exclusivement une copie, «aucun problème n'a été signalé par l'équipage lors de ses contacts avec les contrôleurs aériens de Ouagadougou et Niamey. Aucun message de détresse n'a été, également, reçu par les centres de contrôle».Sans nouvelles du vol AH5017, le centre de contrôle de Niamey émet un message d'alerte «Alerfa», jeudi 24 juillet 2014 à 3h30, puis un message de détresse «Detresfa» à 4h38 à tous les centres concernés par la route planifiée de ce vol.Des éléments des forces françaises, positionnés dans la région, mettent en ?uvre des moyens aériens de recherche.L'épave de l'avion est repérée vers 23h50. Les premières conclusions établies par les enquêteurs chargés de démêler l'écheveau indiquent : «L'avion décolle de nuit de l'aéroport de Ouagadougou vers 1h15 à destination d'Alger. Lors de la montée, l'équipage fait plusieurs altérations de cap pour éviter une zone d'orage avant d'atteindre le niveau de croisière. Quelques minutes plus tard, la vitesse de l'avion décroît, l'avion perd de l'altitude puis chute brusquement en virage par la gauche. L'avion heurte le sol avec une forte énergie.»A la lecture des détails, il ressort que «la situation météorologique était conforme à celle que l'on peut rencontrer à cette période de l'année dans la zone de convergence intertropicale. Lors de la montée, l'équipage fait des altérations de cap pour éviter des zones nuageuses. A la mise en palier, le pilote automatique passe en mode de maintien d'altitude et de cap, tandis que la vitesse est contrôlée par l'auto-manette en mode Mach».Deux minutes après la mise en palier, la vitesse de l'avion commence à diminuer et l'altitude reste stable alors que la poussée des gaz (EPR) des moteurs et l'assiette augmentent progressivement. Jusque-là, le vol était normal, précise la même source.C'est à partir du transfert du vol AH5017 au centre de contrôle régional de Niamey que ce dernier a demandé à l'équipage de rappeler Gao (Mali). L'équipage du vol AH5017 ne répond pas à ce message et le centre de contrôle ne recevra pas de réponse par la suite. Evoluant dans le secteur, plusieurs avions ont tenté de faire des relais entre le vol AH5017 et le centre de Niamey.Des fluctuations d'EPR des deux moteurs apparaissent, suivies de deux variations de plus forte amplitude.L'auto-manette est déconnectée au cours de ces deux variations et l'avion commence à descendre. Au début de la descente, le pilote automatique est déconnecté et les deux moteurs sont à un régime proche du régime ralenti. Au cours de la descente, l'assiette et l'inclinaison de l'avion subissent des changements importants. L'avion conserve jusqu'au sol une assiette à piquer et une inclinaison à gauche. Durant cette phase de vol, les gouvernes restent majoritairement braquées à cabrer et dans le sens d'une inclinaison à droite. «Aucun problème n'a été signalé par l'équipage lors de ses contacts avec les contrôleurs aériens de Ouagadougou et Niamey. Aucun message de détresse n'a été reçu par les centres de contrôle», affirment les enquêteurs du Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA).Positionnés non loin du lieu du crash, les autorités militaires françaises ont rejoint le site de l'accident dès le 26 juillet au matin. Le contexte géopolitique n'a pas permis aux autres représentants accrédités de s'y rendre. La mission sur le site de l'accident a consisté en la récupération et au transfert vers le BEA des deux enregistreurs de vol, à l'examen de l'épave ainsi que du site de l'accident.Selon toujours la même source, les enregistreurs ont été lus et exploités en France dans la semaine de l'accident, en présence du représentant accrédité du NTSB (USA) et d'un enquêteur du CIAIAC (Espagne).A l'issue de ces travaux, une première réunion de la commission s'est tenue en présence des représentants accrédités de l'Algérie, des Etats-Unis et du Burkina Faso. Le président de la commission d'enquête malienne a constitué trois groupes de travail dans les domaines suivants : aéronef, exploitation et systèmes. Il a décidé de la publication d'un rapport d'étape pour la mi-septembre 2014.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)