Le mouvement El Binaa n'a fait aucun deal avec le pouvoir pour l'élection du nouveau président de l'APN. Le président du mouvement El Binaa balaie du revers de la main les hypothèses faisant état de l'existence d'un «marché» ayant permis l'élection de l'islamiste Slimane Chenine. Il y voit même la personne «idéale» pour mener le dialogue.Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Ni tractations ni accord avec le pouvoir. Abdelkader Bengrina est catégorique : son parti n'est à l'origine d'aucun deal ayant permis à un député d'obédience islamiste d'être élu à la tête de l'APN. Il ne s'agit, selon Abdelkader Bengrina, ni plus ni moins que d'une accusation non fondée, ajoutant que l'Histoire confortera ses dires.
«Le nouveau président de l'APN réunit, dit-il, toutes les conditions pour être désigné pour mener le dialogue en lieu et place des personnalités rejetées par la rue.» Pour le président du mouvement El Binaa, l'élection de Slimane Chenine est un véritable « séisme » politique qui va reconfigurer la classe politique et dont les répliques continueront à provoquer d'autres réactions.
Des partis politiques et des personnalités politiques se réclamant de l'opposition vont, dit-il, être démasqués, idem pour ceux qui ont utilisé des dossiers comme ceux des familles des disparus, ajoutera-t-il. Cela, dit-il, sera le prélude à l'arrivée d'un personnel politique renouvelé et d'une classe politique qui n'a pas été impliquée dans la gestion catastrophique des affaires du pays.
«L'arrivée d'un jeune, issu du mouvement populaire en cours n'est pas un cadeau pour le parti mais pour ce même mouvement qui voit en Chenine la consécration de la génération post-indépendance.»
Le président du mouvement El Binaa, qui présidait hier samedi à Sidi F'redj la cinquième rencontre régionale des cadres de son parti, n'a pas manqué de faire l'éloge de l'armée, considérée comme la partie «ayant pesé de tout son poids pour l'annulation de la conférence nationale prévue avant le départ de l'ancien président de la République , puis pour faire avorter le projet du cinquième mandat et la prolongation du quatrième».
Preuve, dit-il, que son parti n'est pas de ceux qui contractent des accords avec le pouvoir, Bengrina a rappelé avoir été contacté pour un rendez vous avec le frère de l'ancien président de la République et avoir répondu par la négative à cette invitation.'tout comme il avait dit non à un cinquième mandat en dépit des promesses faites au parti pour être le représentant du courant islamiste en Algérie.
Bengrina rappelle également que son parti avait été sanctionné lors des dernières législatives.
Se projetant sur l'avenir immédiat, le président du mouvement El Binaa assure que si ce mouvement populaire était couronné par des élections propres et aux normes internationales, ce mouvement aura fait presque autant que le mouvement de libération nationale. Dans le cas contraire, à savoir des élections entachées d'irrégularités seraient un coup de poignard dans le dos de la citoyenneté retrouvée.
N. I.
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Posté Le : 14/07/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nawal Imès
Source : www.lesoirdalgerie.com