Aucun changement

Au congrès de l'union de wilaya UGTA de Annaba, on n'a rien vu d'extraordinaire. On avait l'impression qu'il s'agissait beaucoup plus d'une corvée à liquider rapidement loin des regards extérieurs et de la presse.
Un semblant de congrès en quelque sorte agréé par Abdelmadjid Sidi Saïd, le patron de la centrale syndicale UGTA. Il s'était déplacé non pas pour tenter de comprendre le pourquoi de la perte de vitesse de son syndicat et de prendre les dispositions pour mettre un terme au règne des apparatchiks, majoritairement des chômeurs et des retraités ayant la main-mise sur l'union locale, mais pour répéter le discours qu'il déclame depuis la dernière tripartite à chaque fois que l'occasion lui est donnée. Apparemment fatigué, Sidi Saïd est reparti dans un discours rabâché et achevé en 15 minutes. Il ne s'est nullement inquiété du nombre réduit de syndicalistes, la mise à l'écart d'autres et la marginalisation de certains. A ces côtés, tout le temps de sa courte présence à Annaba, quelques opportunistes qui ont fait de l'UGTA un fonds de commerce. Comme il ne s'est pas inquiété du pourquoi du vieillissement des cadres syndicaux et de la rareté des nouvelles adhésions. A ce congrès que l'on peut qualifier de la discorde, les véritables syndicalistes étaient absents. Les autres à chaque fois démontrent leur fidélité à l'UGTA et, bien que représentatifs de la plus grande masse des travailleurs, paraissaient étrangers à ce congrès. Comme une lettre à la poste, car se sont les mêmes qui votent, l'on a reconduit l'ancien collège avec à sa tête Tayeb Hmarnia. Une élection qui, ajoutée à d'autres similaires à travers les autres wilayas du pays, pourrait entraîner l'UGTA vers le musée des syndicats nationaux ayant fait leur temps. Rappelons que Aïssa Menadi, l'ancien syndicaliste d'ArcelorMittal, n'a pas été invité à ce congrès. Même pas à titre d'invité d'honneur et de membre de l'Assemblée populaire nationale issu de l'UGTA.