Le nom de "Coronavirus" est sur toutes les lèvres. A Mostaganem, les rues sont bondées et les cafés pleins. Les espaces verts et de loisirs sont envahis par les enfants, les centres commerciaux sont comme d'habitude prêts à accueillir une clientèle habituelle. Les ménagères quant à elles, elles veulent profiter des vacances scolaires pour faire leurs emplettes.A part un petit nombre de personnes qui portent des masques dans les espaces publics, rien ne semble perturber le quotidien des Mostaganemois . Au marché de Ain Sefra un sexagénaire qui s'apprêtait à acheter des légumes à un vendeur ambulant, ne semblait pas réaliser le potentiel danger de son acte dans le contexte actuel. Avec un éclat de rire, il estime que "Dieu seul détient le pouvoir de la mort et de la vie" et, de ce fait, il s'en remet "entièrement au Tout Puissant. " D'autres clients, présents sur place, soutiennent sa thèse. "Es-Settar Allah" (Allah est le Protecteur) répliquent-ils ensemble. Le fait qu'aucun cas positif n'a été enregistré à Mostaganem est pour eux un argument supplémentaire. Ceux qui portent des masques ne partagent pas cet avis. Une mère, accompagnée de sa fille, rencontrées au marché du centre -ville ont affirmé qu'elles ont décidé de porter des masques, après avoir entendu, samedi, les appels des autorités à la vigilance. "Nous savons déjà que le virus a une période d'incubation qui peut aller jusqu'à 28 jours", a souligné cette mère, qui n'exclut pas l'éventualité que d'autres cas existeraient et ne sont pas encore détectables. Amine, un fonctionnaire la trentaine d'années, porte déjà un masque depuis plusieurs jours. "Il ne faut pas plaisanter avec les choses sérieuses", dit-il. L'activité commerciale ne semble pas ralentir. Les commerces ont commencé à être pris d'assaut par les mostaganemois, pour cause le coronavirus. De nombreuses familles ont préféré prendre leur précaution. C'est par chariots complets, qu'elles ont fait leurs achats. Ajoutant à cela les longues chaines devant les caisses, une situation plus que contraignante pour ces citoyens venus s'approvisionner en masse, et pouvant se trouvaient dans un lieu de contamination. Plus d'une fois les spécialistes, ont lancé des appels aux citoyens en leur expliquant qu'il faut éviter les rassemblements et les endroits où il y a foule. Les mostaganemois redoutent une pénurie et se jettent sur les produits de première nécessité. Interrogée, une mère nous expliquera qu'elle a préféré être à l'abri du besoin, et ne pas être confrontée à la rupture des stocks. Mais qui vous a dit que le pays allait être paralysé madame, et que nous allons manquer de denrées alimentaires. On ne peut être sûr de rien insistera cette dernière, il vaut mieux prendre ses précautions. Un couple se trouvant sur place faisant des achats expliquera que cette situation n'est pas unique à notre pays seulement. Même à l'étranger les citoyens ont stocké tous les produits. Un homme d'un certain âge nous expliquera que cela n'est pas nouveau, à chaque alerte, les familles se ruent sur les commerces et stockent des aliments, qui parfois finissent dans la poubelle. C'est vrai que les gens paniquent mais il faut un minimum de réflexion dira ce même homme.
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Posté Le : 20/03/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : G Yacine
Source : www.reflexiondz.net