Algérie

Aucun cas du nouveau variant du Covid: La vigilance reste de mise


Faut-il s'inquiéter face au nouveau variant du Covid «Eris» qui s'est propagé, notamment dans des pays européens tels que la France et l'Italie ' Le Dr Mohamed Melhag, chercheur et expert en virologie, a affirmé, hier, dans une déclaration faite au Quotidien d'Oran, qu'aucun cas du variant «Eris» n'a été enregistré «officiellement».Mais, dit-il, la vigilance est de mise du fait que le Covid n'a «pas disparu totalement». Le virus connaît toujours des mutations sauf qu'il a perdu de sa dangerosité. Scientifiquement parlant, nous dira notre interlocuteur, le nouveau variant EG51 «Eris», a été capté dans les radars de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) le mois de février dernier. Cinq mois plus tard, il a été qualifié de sous-variant d'Omicron et il est depuis sous surveillance. Après cette période, ce sous-variant a été déclaré «un variant d'intérêt». Cela veut dire qu'il n'est pas arrivé au stade de sous-variant très inquiétant. Une classification qui se fait selon le degré de dangerosité et la sévérité du virus. Ce qui est peut-être inquiétant aujourd'hui est sa vitesse de propagation, diagnostiqué dans pratiquement 51 pays. Et sa capacité à déjouer la défense immunitaire ces derniers temps.
Le Dr Melhag rassure en affirmant que «Dieu merci, sa sévérité est similaire à celle d'Omicron, elle n'est pas encore très dangereuse». «Mais en tant que professionnel de la santé, j'invite la population et les acteurs de la santé à ne pas baisser la garde face au virus». Et de préciser qu' «en dépit des regroupements de personnes qui sont importants en cette période estivale, nous avons tout de même constaté la levée de toutes les barrières de prévention, même par des personnes vulnérables et des personnes à risques ayant un système immunitaire affaibli». Le Dr Fawzi Derrar, Directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie, a, dans une déclaration faite avant-hier, au site Essaha, affirmé que «le Covid n'a pas disparu et continue à constituer un risque pour les personnes vulnérables, les personnes âgées et les personnes ayant des maladies chroniques». Intervenant en marge de la tenue d'une formation internationale sur le séquençage génomique des virus grippaux et du SARS-CoV2, à l'Institut Pasteur d'Algérie, le Dr Derrar a conseillé aux personnes vulnérables de se conformer aux règles préventives. Notamment en cette période estivale favorable aux regroupements dans les plages, les soirées et les fêtes et à l'approche de l'automne et l'hiver. Indiquant que nos structures de santé peuvent connaître dans les semaines et mois qui viennent une certaine pression : «Je dirai qu'elle sera faible», notamment avec le risque de la survenue de ce nouveau variant qui peut-être sera mêlé à la grippe saisonnière et à d'autres maladies respiratoires. Le Dr Derrar a affirmé que l'apparition de ce nouveau variant a fait augmenter le nombre de cas infectés en Europe, notamment en Europe de Sud. Et d'affirmer que certains cas en France et en Italie ont été hospitalisés. Mais, dit-il, l'apparition de ce nouveau variant dans le monde n'a pas été une surprise. «On s'attendait d'ailleurs à l'apparition de nouveaux mutants du Covid car on sait très bien qu'il n'a pas disparu totalement».
Le Dr Derrar affirme qu'actuellement, l'OMS suit de près le variant Eris, précisant que des communiqués d'information sur ce variant seront rendus publics dans les prochaines semaines et prochains mois, à titre préventif, en fonction de son évolution. Le Directeur général de l'Institut Pasteur a appelé à plus de vigilance et à se conformer aux règles préventives.
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