Algérie

«Aucun acquis n'est menacé»



Aucune intention de remettre en cause les acquis des assurés sociaux ni en terme d'accès aux soins, ni de gratuité ni encore en matière de remboursement. Le directeur de la Cnas assure que les propos du ministre du travail ont été mal compris. Tidjani Hassan Heddam assure que la dimension sociale faisait partie des fondements même du système.Nawal Imés - Alger (Le Soir) - Les propos du ministre du travail au sujet du conditionnement de l'accès aux soins par la présentation de la carte Chifa ont été mal compris. C'est ce que laisse entendre le directeur général de la caisse nationale des assurés sociaux (Cnas).
La gratuité des soins et le libre accès à ces derniers ne sont nullement menacés, dit-il. C'est la pérennité du système en entier qui est en jeu assure t-il. A ce sujet, la Cnas n'a actuellement pas de soucis car elle est équilibrée sur le plan financier mais une réflexion doit être menée car dit-il, partout dans le monde, les systèmes qui sont exclusivement basés sur les cotisations des assurés ont fini par être en difficulté. Il est nécessaire dit-il de réfléchir à des ressources additionnelles qui pourraient être soit un budget de l'Etat, soit d'origine fiscale.
Au fil des années, la Cnas a eu une trésorerie importante avec 1 000 milliards de dinars qui sont recouverts et dépense 300 milliards de DA en prestations avec plus de 65% des dépenses pour la facture du médicament dont 96% pour le système du tiers payant.
Le système, affirme le DG de la Cnas, doit être équilibré et le ministre du travail dit-il, a fait un diagnostic sans complaisance car une des raisons du déséquilibre, c'est qu'actuellement, il n'y a que deux cotisants pour un retraité. Le fait de demander la carte Chifa au niveau de l'hôpital n'est pas destiné à priver une catégorie des soins mais de démasquer les fraudes. Il en existe deux types : la non-déclaration et la sous-déclaration par les employeurs.
La Cnas fait face aussi à des abus de la part de certains assurés qui surconsomment les médicaments mais aussi de la part des praticiens qui prescrivent des arrêts de travail de manière abusive.
Pas moins de 90 000 cartes Chifa ont été blacklistées en raison de ces abus. Un chiffre dérisoire affirme le premier responsable de la Cnas par rapport aux 14 millions de cartes produites.
La Cnas tente de limiter les abus avec un nombre de contrôleurs qui ne dépasse pas les 600. La ressource humaine devra être redéployée pour mieux la rentabiliser.
N. I.


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