Algérie

Au Tchad, il était l'invité d'honneur et non le prisonnier



Il est reçu comme invité avec ses 47 éléments, avant d’être installé, avec armes et bagages, par le président du MDJT (Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad), Hassan Abdellah Mardigué en personne, à une quarantaine de kilomètres des lieux. Les discussions entre les deux hommes concernent le projet d’installation d’une base arrière pour l’achat et l’acheminement des armes du Soudan.
Le chef du MDJT lui propose des Stinger, ces missiles redoutables qui étaient chez les talibans et que les Américains recherchaient. Mais un avion US de type  Jaguar survole la région. La position de Abderrazak est détectée. Quelques jours plus tard, des hommes de Hassan le désarment, lui mettent des menottes et procèdent à son arrestation. Il apprend plus tard, de la bouche d’un officier rebelle, que Hassan négociait avec les Américains son extradition. L’officier l’aide à fuir en l’hébergeant chez lui durant 15 jours. Durant cette période, il veut à tout prix revenir au Mali. Il reçoit des notables qui lui font des offres de service. Parmi ces derniers, Brahim Bahanga, leader de la rébellion malienne, qui lui promet de rejoindre Kidal après une halte à Agadez au Niger. Entre-temps, l’officier tchadien arrive à réconcilier le chef des rebelles avec Abderrazak, qui revient à son campement. La contrepartie, c’est de laisser venir une équipe de télévision française le filmer, les mains menottées. L’objectif est de faire la propagande au profit du mouvement. L’interprète, qui a joué le rôle d’intermédiaire, est un agent des services libyens infiltré dans les rangs de la rébellion.
Après le passage de l’équipe de télévision, ce dernier lui promet de l’aider à rejoindre le Mali avec tous ses accompagnateurs. Une dizaine seulement resteront au Tchad. Les autres prennent le départ avec l’espion libyen qui les mène droit vers son pays, où les services les prennent en charge dès leur arrivée. Abderrazak est pris à part. Trois officiers supérieurs des renseignements lui proposent de prendre la direction du MDJT. Il refuse. Il passe d’une caserne à une autre jusqu’à ce qu’il soit remis à l’Algérie. C’était le 27 octobre 2005.Depuis, aucune nouvelle sur son sort n’a été donnée.


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