Algérie

Au summum de l'entente



L'Algérie a décidé d'augmenter le volume de ses approvisionnements en gaz vers l'Italie de 4 milliards de mètres cubes supplémentaires à partir de cette semaine.Le gaz supplémentaire sera livré par la compagnie énergétique Sonatrach à Eni et aux autres partenaires italiens. «Une bonne nouvelle venue d'Algérie» estime, à l'unanimité, la presse italienne qui souligne que «l'Italie mise, désormais, sur l'Algérie». Une manière directe de dire que l'Italie, l'un des plus gros consommateurs européens de gaz qui représente 42% de sa consommation énergétique, va se « débrancher» de la Russie. Une manière, également, d'affirmer que « la Russie va bientôt devoir tirer un trait sur un client majeur». Sur le front du gaz, évidemment.
La course aux flux de gaz naturel s'intensifie. Sur ce point, l'Algérie sera de plus en plus cruciale. Notamment pour l'Italie. Troisième fournisseur après la Russie et l'Azerbaïdjan, l'Algérie joue de plus en plus un rôle important dans les exportations de cette précieuse matière première. Bien que la vie du gouvernement Mario Draghi ne tient qu'à un fil, l'Exécutif est constamment à la recherche de nouveaux partenariats pour pallier le manque de gaz russe. Après la coupure progressive des approvisionnements de Gazprom vers l'UE, l'Algérie semble être devenue l'alliée stratégique par excellence de Rome. Une donne loin de réjouir le site «zazoom.it» qui voit le verre à moitié vide. Pour le rédacteur de l'article, cette hausse «impliquerait une dépendance totale vis-à-vis d'Alger», dont les exportations de gaz vers Rome ont augmenté de plus de 113%. Un constat loin d'être partagé par le site «editorialedomani.it» qui voit le verre à moitié plein. Sous le titre «la crise énergétique l'emporte sur la crise politique», le même site relève qu' «en 2023, les mètres cubes de gaz algérien devraient tripler pour atteindre neuf milliards» et «sécuriser les approvisionnements pour chauffer nos maisons et maintenir nos usines en marche». Une nouvelle partagée par le site «i-dome.it» qui écrit que «le nouvel accord est considéré comme un succès par les initiés, notamment par le ministre de la Transition écologique, Roberto Cingolani». Pour ce dernier, il s'agit d'une étape supplémentaire dans la stratégie poursuivie par l'Exécutif et qui, grâce également au travail des opérateurs italiens, assure la sécurité du pays, déjà à court terme, en termes d'approvisionnement en gaz. « Plus de gaz, hausse des prix», tel est le titre choisi par le site «quifinanza.it» pour annoncer la «bonne nouvelle venue d'Alger» tout en mettant un bémol. «Le groupe Sonatrach serait prêt à indexer les prix du gaz expédié en Europe en se référant non plus au Brent Crude mais au TTF», indique le site d'information. Tandis que «agi.it» rappelle que «l'Algérie a été le premier fournisseur de gaz pour l'Italie avant même le début du conflit russo-ukrainien». Alors que «ilfoglio.it» relève que «dans l'accord entre l'Italie et l'Algérie, il y a un pan de l'avenir de la Méditerranée qui se joue».
En somme, outre le renforcement des liens existants, l'Italie passera l'hiver au chaud, l'Algérie roulera sur l'or. Et oui, la loi de finances 2022 a été bâtie sur un tarif moyen du baril de pétrole à 45 dollars. On est déjà à plus du double.
Et c'est loin d'être terminé avec le conflit russo-ukrainien qui perdure...


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