Au son d'un coupable, Allahou akbar !

Il lui suffirait d'enfiler un kamis, de crier Allahou akbar et de foncer dans le tas pour être catalogué comme terroriste et être certifié adopté par la communauté musulmane. Comme l'une des multiples nuisances inscrites dans les gènes de cette dernière, par la grâce d'effets pernicieux induits par une supposée conversion à l'Islam ! Comme s'il suffisait de se déguiser et de simuler une profession de foi pour en être ! Ailleurs, pour embrasser une tout autre confession, il y aurait un parcours, et pas des plus aisés, à satisfaire.Le candidat est tenu de faire ses classes et ses preuves au sens le plus sévère de l'abnégation pour être autorisé à concourir. En Occident, cela ne gêne presque plus personne de qualifier d'intégriste musulman tout forcené qui s'élancerait à la poursuite de son voisin ou d'un groupe d'inconnus.
À chaque crime commis contre un ou des passants et dans un lieu quelconque, j'attends, curieuse, et je suis convaincue de ne pas être la seule dans ce cas, de savoir comment on va nous décrire le meurtrier.
Le XXIe siècle ne sera pas l'allié rêvé des musulmans ! Mais le précédent ne l'aura pas été non plus. Il n'aura montré aucune tendresse à l'égard de celles et ceux qui pratiquent l'Islam dans l'esprit et la lettre qu'il porte. On y aura tellement cultivé la suspicion, en pointant, systématiquement, le doigt vers des fidèles qui, du coup, ne savent même plus défendre leur cause avec conviction, que la moindre fausse évidence s'oriente, depuis, vers ces derniers.
Un malade mental, en manque de traitement, qui frappe dans le tas, déterminé à tuer et qui accompagne son geste d'un Allahou akbar est décrit comme un autre soldat dépêché par les forces du mal ! Inutile de s'étonner qu'à force de constats du genre, on assimile l'Islam à une secte barbare, férocement résolue à soumettre la planète ! Affreux, sales et méchants, c'est ainsi que l'Occident n'hésite plus à penser le monde musulman. On y est tellement préoccupé par Daesh, que l'on relègue à l'arrière-plan les comportements autoritaires des puissances qui alimentent sa violence au profit d'intérêts que l'on a de plus en plus de mal à couvrir.
M. B.