Algérie

Au rythme de la canicule



Quand le soleil est au zénith, que la chaleur caniculaire atteint son apogée et que la brise rafraîchissante déjà disparue de l’atmosphère depuis plusieurs semaines laissant ainsi place a un été torride, tout le monde suffoque et tout devient alors insupportable. La période estivale à Chlef est synonyme de calvaire, de dégoût, de morosité et de mélancolie surtout. Pour la quasi-totalité des habitants de cette région du pays, hormis ceux qui disposent de moyens leur permettant de s’offrir de bonnes vacances ailleurs, l’arrivée de l’été n’est pas chaleureusement attendue ni joyeusement accueillie ici. À vrai dire, le climat qui règne sur la région durant cette période de l’année est très chaud, et les températures enregistrées sont extrêmement élevées.
Celles-ci dépassent, dans la plupart des cas, les 42°C. Quand le soleil est au zénith, que la chaleur caniculaire atteint son apogée et que la brise rafraîchissante déjà disparue de l’atmosphère depuis plusieurs semaines laissant ainsi place a un été torride, tout le monde suffoque et tout devient alors insupportable. Parallèlement à ces indésirables conditions climatiques, celles (les conditions) ayant trait à la vie quotidienne du citoyen au niveau local, restent des plus décourageantes dans de différents domaines.
SOIF !
En matière d’alimentation en eau potable, de nombreux quartiers et sites de la ville de Chlef, d’ailleurs à l’instar de plusieurs autres localités à travers l’ensemble du territoire de la wilaya, connaissent une pénurie hydrique sans précédent.
Même pendant la saison hivernale, l’eau ne coulait que rarement dans les robinets des foyers à travers les quartiers en question. Cependant et avec l’arrivée de la période caniculaire, cette même pénurie s’accentue sensiblement et cause de sérieux ennuis aux Chelifiens. Face à cette catastrophique situation, les habitants assoiffés ont à chaque fois recours à des citernes tractables, mais à quel prix ! IMMONDICES !
En été à Chlef, les amas d’immondices envahissent de plus en plus les alentours des plusieurs cités de la ville. Les activités professionnelles des servies locaux de la voirie et du nettoyage de la ville s’amenuisent de façon remarquable durant cette période, ce qui permet aux chiens, aux chats et aux nombreuses autres bestioles nuisibles venus en groupe, de tirer profit de façon spectaculaire des ordures de toutes sortes éparpillés çà et là, et dont l’odeur fétide se répand insupportablement dans toute la ville, et ce, en remplacement de celle qu’exhalaient autrefois les défunts jardins fleuris d’El-Asnam.
MOUSTIQUES !
En été à Chlef, les moustiques sous leurs différentes formes et espèces sont les seuls maîtres à bord de l’atmosphère nocturne déjà terriblement suffocante. Ces indésirables bestioles dont les douloureuses piqûres restent à l’origine de maladies dans la plupart des cas graves pour les enfants en bas âge et les personnes âgées, particulièrement, sont omniprésentes, partout dans la ville. Même les produits pesticides ordinairement employés à l’intérieur des maisons ne servent absolument à rien malheureusement. Où sont donc passés les engins tractables qui vaporisaient de la poudre insecticide en sillonnant artères et quartiers de la ville et qui mettaient efficacement un terme à cette présence envahissante d’insectes parasitaires d’aujourd’hui ? MONOTONIE !
En cette période caniculaire à Chlef et en l’absence, ou presque, d’activités culturelles et de loisirs, le quotidien des Chélifiens est fait, en général, de lassitude, de dégoût et de monotonie. Hormis quelques faibles animations parfois en dessous de la normale et sans aucune importance organisées périodiquement par le parc local de loisirs se trouvant à haï Chorfa, le Chélifien manifeste continuellement son agacement grandissant à l’égard de ce qu’il endure à tous les niveaux. TROTTOIRS SQUATTÉS !
En été à Chlef, les trabendistes ou les vendeurs à la sauvette, ou ceux que l’on appelle communément ici, les squatters de trottoirs, se multiplient d’une manière impressionnante de jour en jour, et ce, à travers l’ensemble des principaux boulevards et artères du centre-ville. Ils occupent presque entièrement les trottoirs et exposent pêle-mêle leurs différentes marchandises obligeant ainsi les piétons à s’exposer certainement au danger en empruntant la chaussée. COLÈRE ET BOULE DE NERFS !
En été à Chlef, quand la canicule atteint son paroxisme et que l’atmosphère brûlant règne de fond en comble sur l’ensemble de la ville, tout devient alors incontrôlable entre les gens. En effet, pour un oui ou un non, pour un rien, des scènes d’insultes et de bagarres surgissent çà et là. Dans les endroits publics, dans les bus, dans les cafés, ou entre voisins, tout comme par une discussion banale, par n’importe quoi en passant par un éventuel malentendu entre individus pour aboutir ensuite à un échange de propos parfois offensants et se termine, en général, par de regrettables scènes de bagarre. À vrai dire, Ce sont surtout les selakas (les nombreux intervenants censés calmer la situation) qui mettent le feu aux poudres. Voilà de quoi est fait, en somme, le quotidien des ChÉlifiens en cette période brûlant. Vive l’été !
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