Algérie

Au ralenti !



Au ralenti !
Une situation que reconnaît Meziane Belkacem, membre de l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA). Selon lui, 90 % des chantiers, notamment ceux pris en charge par des privés, sont à l'arrêt. « La majorité des entrepreneurs libèrent leurs ouvriers durant le Ramadhan. Ils préfèrent les mettre en congé d'autant plus que la rentabilité durant ce mois est moindre », relève-t-il, signalant que la construction est un métier pénible qui nécessite des efforts physiques importants. « Il est difficile de travailler sur un échafaudage sous une chaleur torride. Les ouvriers ne pourront en aucun cas accomplir leur tâche convenablement et à un rythme soutenu », précise-t-il. Belkacem affirme que durant ce mois, voire durant tout l'été, les ouvriers, pour ne pas être exposés au soleil et éviter ainsi tout risque d'insolation, s'occupent généralement des finitions à l'intérieur des bâtisses. Des patrons proposent des horaires aménagés. « Dans certains chantiers, les ouvriers commenceront à travailler après le f'tour », indique-t-il. Ce changement dans le rythme du travail aura-t-il des répercussions négatives sur l'avancement des chantiers ' « Nullement », affirme le responsable. Et pour cause, « les congés des travailleurs sont pris en considération lorsqu'on fixe les délais de réalisation d'un projet ». De son côté, le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), Abdelaziz M'henni, souligne que les industriels prennent leurs dispositions sachant que durant le mois de Ramadhan, la production « baisse automatiquement ». « La plupart des usines de production ne fonctionnent qu'à hauteur de 40 % de leurs capacités, notamment durant la première semaine du mois de jeûne. La production reprendra son rythme une fois que les travailleurs seront habitués à ce changement mais elle déclinera encore une fois à l'approche de l'Aïd El Fitr », observe-t-il, faisant remarquer que les usines s'approvisionnent et font des stocks avant le mois de Ramadhan, pour ne pas perturber la chaîne de distribution et engendrer des pénuries sur le marché. Le patron de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), Naït Abdelaziz, a une tout autre conception des choses. Pour lui, le Ramadhan ne peut influer négativement sur la productivité. « Aujourd'hui, la majorité des unités de production sont mécanisées », remarque-t-il. Toutefois, il rappelle le taux d'absentéisme important enregistré durant ce mois. « C'est déplorable », juge-t-il.




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