Au regard des pays dits arabes qui ont initié la démocratisation sous la contrainte, c'est l'islamisme qui en profite et non la démocratie. Passage obligé ' La tentative d'une phase de transition intervient au pire moment, celui d'un soulèvement proche de prendre la forme d'une insurrection.La généralisation de cette forme de passage induit la croyance selon laquelle Il ne peut y avoir de changement du système sans passer par des conflits éventuellement durables car aucune partie n'est réellement prête à abandonner. Il en est autant du passage de l'autoritarisme vers l'islamisme que vers la démocratie. Un constat est à faire. Aucune transition n'a encore abouti dans les pays arabes. Tous les pays arabes qui disaient s'être engagés dans un processus de démocratisation n'ont jamais pu faire aboutir celui-ci. Serait-ce faute de n'en avoir pas voulu 'Pourquoi ce ratage ' D'abord, aucun pouvoir en place n'a admis d'accepter de s'appliquer le processus d'euthanasie politique. Il est prêt à élaborer lui-même les réformes politiques selon sa propre conception et à en conduire lui-même leur mise en ?uvre. Bien entendu, il les conduira selon le rythme qu'il aura défini lui-même. Même le contenu du concept de démocratie sera défini par lui-même. Peut-on être juge et partie ' Apparemment non en termes de stabilité et de sécurité, car aucun pays arabe engagé dans une transition n'a connu de période sereine. Nous disons bien aucun.Durant cette phase de transition, les lois en vigueur ne changent pas à la même vitesse que les mutations politiques qui voudraient court circuiter les différentes étapes indispensables à l'apprentissage des acteurs et des populations. On dit que les phases de transition sont les plus dangereuses, car rien ne correspond à rien, en termes de planification. On ne peut pas planifier ce qui n'est pas que technique.L'Algérie est passée par là. L'Egypte est dans un cheminement périlleux. La Tunisie n'en est pas sortie. La Syrie, la Libye, le Yémen sont en cours de chute dans la guerre civile. Les pays du Golfe n'en sont pas immunisés. Le Maroc non plus. D'ailleurs, l'offre des pays du Golfe à la Jordanie et au Maroc de rejoindre le CCG est un signe probant de l'immense peur que leurs populations ne réussissent à renverser le régime politique, ce qui équivaudrait à la disparition de la royauté comme système politique.Exemple égyptien, un général a chuté au profit d'un islamiste puis retour à un général, pas n'importe qui, puisqu'il s'agit du chef de l'armée. Le modèle égyptien à généraliser aux pays arabes dont le pouvoir tombe dans les mains islamistes ' Qu'en sera-t-il si le pouvoir tombe dans les mains de l'opposition démocrate '
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Posté Le : 28/06/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Bachir Medjahed
Source : www.lnr-dz.com