Algérie

Au nom de quelle fraternité'



Au nom de quelle fraternité'
Le président de la CAF, Issa HayatouChangement d'humeur' Gain en maturité' Crise de fraternité' Ni l'un ni l'autre! Tout ce qu'il y a c'est que, au moins pour trois raisons, l'Egypte n'est pas intéressée par l'organisation de cette CAN.La fraternité arabe serait-elle à ce point excessive, extrémiste' En tous cas, chez nous Arabes lorsqu'on s'aime c'est pour de vrai, c'est-à-dire jusqu'à l'étouffement et lorsqu'on ne s'aime pas c'est aussi pour de vrai, c'est même plus vrai que nature et cela va, pour nous, jusqu'à qu'à nous entre-tuer sans l'ombre dune hésitation.Ce qui se passe entre nos frères égyptiens et nous illustre bien ces propos. Il y a quelques temps encore, depuis la fameuse rencontre de football, les relations n'étaient pas très chaudes. Les médias du Caire, avec leur comportement non professionnel et leur exagération peu commune, n'avaient sérieusement laissé que peu de chance à la réconciliation. On croyait même que tout était clos pour toujours. Or, pour l'organisation de la CAN 2017, on est presque étonné de voir l'Egypte qui se retire de la compétition et qui... supporte la candidature de l'Algérie.Changement d'humeur' Gain en maturité' Crise de fraternité' Ni l'un ni l'autre! Tout ce qu'il y a c'est que, au moins pour trois raisons, l'Egypte n'est pas intéressée par l'organisation de cette CAN.D'abord, il y a l'aspect sécuritaire qui, depuis l'écartement des Frères musulmans et la mise à l'ombre d'un grand nombre parmi les chefs du mouvement, impose plus de vigilance que d'habitude. Il y a, ensuite, cette violence qui monte au pays du Nil et qui envahit beaucoup de sphères y compris celle du football où, il y a quelques jours à peine, au moins 20 supporters du Zamalek ont perdu la vie dans un «massacre» comme le qualifie une certaine presse. Par ailleurs, l'heure en Egypte n'est pas au football et c'est tout à fait normal car on joue lorsqu'on est serein. Or l'Egypte affronte beaucoup de problèmes pour l'instant et dont la résolution passe avant l'organisation d'un championnat de foot qui, tout compte fait, pourrait poser beaucoup plus de problèmes qu'en résoudre.L'Egypte et Al-Sissi, qui traversent une étape assez délicate, sont pour le moment à la recherche d'appuis extérieurs. L'assassinat des 21 Coptes en Libye, le bombardement des territoires libyens par l'aviation égyptienne et la querelle qui s'ensuivit avec Qatar n'améliorent pas les choses et donnent des indices d'un malaise égyptien inhabituel. Les conséquences du passage en force contre les militants de la mouvance des Frères musulmans avec l'ombre lourde de la place Rabiya El Adaouya sont aussi toujours là avec la situation au Sinaï qui demeure non maîtrisée. Les conditions, disons-le ainsi, ne sont donc pas tout à fait propices à l'organisation de la compétition africaine.D'un autre côté, il y a nous. Nous et notre amour du prestige qui nous éloigne parfois, sinon souvent de la conscience. Nous qui voulons organiser, sans trop savoir pourquoi d'ailleurs, cette compétition et qui, le dos tourné aux véritables problèmes du pays, nous intéressons au football, au folklore et à tout ce qui pourrait faire endormir ou, du moins, occuper.Lorsque vous êtes en présence d'une partie qui ne veut pas d'une chose et d'une seconde partie qui y tient de toutes ses forces, la logique veut que la première la cède à la seconde. C'est ce qu'ont fait les Egyptiens. Tout simplement! Ils s'en sont débarrassés avec plaisir. Seulement, en bons commerciaux, nos frères tiennent à ce que nous sachions qu'ils nous ont fait un cadeau, qu'ils vont nous aider même à obtenir l'organisation de cette CAN 2017 et cela, bien entendu, il faut que tout le monde sache que c'est pour rien, que c'est uniquement pour les beaux yeux d'une certaine fraternité arabe qui, lorsqu'elle vient vous prend dans ses bras jusqu'à vous empêcher de respirer.Soyons sérieux messieurs du foot, voyons!




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