Au moment où le Liban menace de sombrer dans une guerre civile

La France se propose pour abriter une rencontre inter-libanaise Le principal groupe de la coalition gouvernementale libanaise a salué hier la proposition française d’organiser à Paris fin juin une rencontre informelle entre les Libanais pour favoriser la reprise du dialogue au Liban. L’opposition libanaise a fait savoir qu’elle participerait également à cette réunion informelle, sans attentes particulières. Le Hezbollah, principale composante de l’opposition libanaise, n’a pas encore réagi. Le ministre des Affaires étrangères français a pris hier l’initiative de cette rencontre afin «d’aider les Libanais à se retrouver entre eux dans un cadre convivial, dépassionné et qui permettra (...) de restaurer ce dialogue entre les différentes parties». Depuis le 20 mai, des affrontements, les plus graves sur la scène intérieure depuis la guerre civile libanaise de 1975-1990, ont éclaté à Nahr al Bared. En deux semaines, les combats entre l’armée libanaise et des combattants de Fatah el Islam ont fait au moins 105 morts, dont 40 militaires et au moins 20 civils. Par ailleurs, une explosion s’est produite jeudi soir dans un secteur industriel chrétien situé au nord de Beyrouth, et a causé la mort d’un civil tout en en blessant 4 autres. On ignore pour le moment la cause de la déflagration qui a provoqué un incendie et des dégâts étendus dans le secteur de Zouk Mosbeh.