Au moment où la guerre civile prend de l’ampleur en Irak

Septembre sera un mois crucial, estime George Bush Le président américain George Bush a reconnu que le mois de septembre prochain, au cours duquel le commandant en chef des forces américaines en Irak doit évaluer l’impact de l’envoi de troupes supplémentaires, serait «un moment important». Le général Petraeus doit faire le point sur la gigantesque opé- ration de sécurité menée depuis février par les forces américaines et irakiennes à Bagdad, qui doivent recevoir le renfort de 30.000 hommes supplémentaires. Certains parlementaires républicains ont menacé de ne plus soutenir le président américain sur sa politique irakienne si des progrès n’étaient pas réalisés d’ici septembre. «Ils pensent qu’il s’agit d’un moment important, ils attendent avec impatience de savoir ce qu’il (Petraeus) a à dire», a expliqué Bush. Le dirigeant américain est engagé dans un bras de fer avec le Congrès, aux mains des démocrates, qui souhaitent assortir une loi de financement des guerres en Irak et en Afghanistan d’un calendrier de retrait des troupes.Bush a déclaré que les parlementaires américains devaient prendre conscience des conséquences d’un échec en Irak. Bush prononcera un discours aujourd’hui. Sur le plan sécuritaire, Bagdad a de nouveau été frappée hier par un sanglant attentat, le plus meurtrier depuis deux semaines, qui a fait au moins 24 morts dans un quartier à majorité chiite et provoqué la colère des habitants face à l’impuissance des forces irakiennes et américaines. L’attentat au camion piégé a visé un marché dans le quartier d’Amil, dans le sud-ouest de la capitale. Outre les morts et les 39 blessés, six fragments de corps ne sont pas encore identifiés. Ces attentats surviennent en dépit du nouveau plan de sécurité pour Bagdad, lancé mi-février, dans le cadre duquel quelque 85.000 hommes, soldats américains et membres des forces de sécurité irakiennes sont déployés pour stopper la guerre civile qui ensanglante le pays.