Au moment où l’entreprise est décriée par ses clients

Le patron d’Air Algérie relativise les critiques C’est au moment où l’entreprise est décriée par ses clients pour la mauvaise qualité de ses prestations, en cette période de retour des émigrés, que son président-directeur général, Wahid Bouabdellah, monte au créneau pour relativiser les critiques qu’essuie Air Algérie. Pour Wahid Bouabdellah, qui s’est exprimé en marge de l’assemblée générale se déroulant depuis trois jours, «la pagaille» dont on parle au niveau des aéroports n’est pas exclusivement imputable à la compagnie. «Les clients sont aussi responsables par leur indiscipline, a-t-il expliqué; la plupart voulant avancer leur retour en raison de l’avènement du mois de Ramadan». «De plus, fait-il remarquer, «pour chaque émigré de retour, il est accompagné par plusieurs membres de sa famille, ce qui a pour effet de provoquer un encombrement indescriptible au niveau du salon de l’aéroport». Et d’ajouter sur le même registre que «de nombreux clients, qui ne sont pas sûrs d’embarquer, viennent quand même dans l’espoir de trouver une place en dernière minute». Au sujet de la «tchipa» dont sont accusés certains agents d’Air Algérie au niveau des guichets d’embarquement, le patron de la compagnie aérienne nationale affirme n’avoir reçu aucune doléance dans ce sens, invitant du coup les éventuelles victimes de ce trafic à se rapprocher de ses services à l’effet de déclencher, le cas échéant, des enquêtes. En dépit des dénégations du directeur d’Air Algérie, de nombreux passagers, ayant leur «ok» depuis l’achat de leur billet à Paris, ont vu leurs places volatilisées en dernière minute et mis alors sur une liste d’attente. Cela leur fera dire que leurs places «ont été vendues par les agents d’embarquement moyennant une contrepartie allant jusqu’à 200 euros». En tous cas, ce phénomène, qui ternit un peu plus l’image d’Air Algérie, a occupé cet été une place prépondérante dans la presse. Au-delà de ce problème, le patron d’Air Algérie a fait tout de même une annonce importante, à savoir l’acquisition par l’entreprise de onze nouveaux appareils. L’assemblée générale dont les travaux se sont achevés hier a donné son feu vert pour cette opération destinée à renforcer la flotte actuelle qui est loin de répondre aux attentes des clients, obligeant d’ailleurs le pavillon national à sous-traiter avec des compagnies étrangères. Reste que Wahid Bouabdellah n’a donné de détail ni sur le type d’avions ni sur l’avionneur, en attendant certainement l’aboutissement de l’avis d’appel d’offres. Mais aussi d’autres paramètres liés à la santé financière de l’entreprise. Par ailleurs, il a annoncé l’ouverture d’une ligne aérienne internationale reliant New York à Alger via le Canada, en attendant la mise en place de bonnes conditions pour le direct Alger-New York. Par ailleurs, la direction d’Air Algérie a décidé aussi de se doter d’une direction de la formation pour les besoins de l’entreprise. Il faut rappeler que Air Algérie a pu récupérer par ailleurs certains de ces pilotes qui ont été attirés par les sirènes des entreprises du Golfe. H. Senouci