Algérie

Au moins six syndicats de l'éducation signeront la charte d'éthique dimanche



Au moins six syndicats de l'éducation signeront la charte d'éthique dimanche
Six syndicats ont exprimé clairement leur intention de la signer, trois y réfléchissent et un fait exception. Ils trancheront en fait dimanche prochain sur l'adoption ou pas de la charte d'éthique et de déontologie.Ce document établi par le département de Nouria Benghebrit et enrichi par les partenaires sociaux, dont six syndicats, a fait couler beaucoup d'encre parmi ceux qui l'encouragent pour le bien de l'école et ceux qui lui trouvent de multiples défauts, condamnant tout espoir de voir cette école vivre des jours meilleurs. La charte connaitra donc son sort au début de la semaine prochaine, et donnera la chance ou pas à l'éducation nationale de se lancer dans une nouvelle ère qui permettra, qui sait ', de rattraper un retard flagrant et d'aller vers de nouveaux horizons tant espérés par toute une société. «La charte d'éthique éducative vise à instaurer un climat de confiance, d'entente et de stabilité entre les différentes composantes de la communauté éducative», souligne le ministère de l'Education dans une déclaration relative audit document. Ce dernier doit donc être perçu comme un moyen de concrétiser les réformes tracées depuis les années 2000, tout en les améliorant, et de trouver des solutions aux différents problèmes soulevés. Il s'agit d'aller vers un consensus afin d'instaurer un climat favorable qui mènera à cette école de qualité et ne pas se contenter d'avoir une bonne politique ou une bonne prospective. D'ailleurs, le département ministériel a, à maintes reprises, rappelé que les efforts entrepris par le secteur «ne sont pas des réformes de la réforme mais leurs amélioration et adaptation aux évolutions aux niveaux national et international, sur la base des recommandations issues des deux rencontres d'évaluation du système éducatif, organisées en 2014 et 2015». La situation actuelle de l'école, qui semble prendre un virage dangereux, chose constatée et reconnue même par de hauts cadres de l'institution, nécessite une prise de conscience plus qu'urgente, puisqu'il s'agit de prendre en charge plusieurs millions d'élèves des générations futures. Dans ce sillage, l'initiative de Mme Benghebrit d'ouvrir le débat et de se pencher plus que jamais sur les problèmes socioprofessionnels a, faut-il le reconnaitre, du mérite. Réunir la tutelle et les syndicats autour d'une même table et finir par s'entendre sur certains points et même prendre une photo en souvenir est une première dans l'histoire du secteur. Une occasion pour la ministre, qui fait face à de multiples attaques et provocations depuis son installation, auxquelles elle a résisté, de proposer de nouvelles idées immanentes de l'ancienne chercheuse universitaire. Modernité et innovation sont des buts à atteindre mais pas seulement. Une charte d'éthique et de déontologie s'est avérée nécessaire afin de remettre un peu d'ordre, de rappeler les droits et devoirs des uns et des autres, d'interpeller les consciences et les principes fondamentaux de ceux qui pratiquent ce métier noble. Ceci, sans pour autant porter atteinte aux droits constitutionnels, à leur tête le droit à la grève. La dernière déclaration très explicite sur cette charte relève clairement cet aspect et ce point sensible sur lequel des professionnels et l'opinion publique semblent se tromper. «Ce document de référence pour le secteur ne constitue, en aucun cas, une entrave au droit de grève pour les travailleurs du secteur, qui est un droit constitutionnel», insiste-t-on au sein du ministère, indiquant que les prochains jours (d'ici dimanche) seront consacrés à plus d'explications et à la sensibilisation davantage sur la charte qui définit les droits et les obligations de chaque composante de la communauté éducative. Attendons donc dimanche pour connaitre le sort d'une initiative annoncée comme une issue de secours pour une école en détresse, mais qui peut s'en sortir si tous les efforts se conjuguent. Ce ne sont pas seulement le ministère et les syndicats qui sont concernés, toute la société doit s'impliquer. Nous y reviendrons.




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