Bilan très lourd à Ghaza ! La journée d'hier a été la plus sanglante depuis le début de l'agression israélienne contre Ghaza. Plus de 130 Palestiniens ont été tués, ce qui porte le nombre des victime à plus de 509 depuis le 8 juillet, début des attaques israéliennes contre l'enclave palestinienne. Près de la moitié des Palestiniens tués sont des femmes, des mineurs et des personnes âgées, selon Achraf al-Qoudra, le porte-parole des services d'urgence.Le bombardement le plus meurtrier était mené à Chajaya, une banlieue à l'est de la ville de Ghaza, tuant au moins 72 Palestiniens, a affirmé la même source. Au moins neuf Palestiniens appartenant à une même famille, dont quatre enfants, ont péri hier matin lors d'un raid aérien israélien à Rafah dans le sud de Ghaza, selon un nouveau bilan de Achraf al-Qoudra. En outre, 81 000 Palestiniens ont trouvé refuge dans des écoles gérées par les Nations unies, ont indiqué des services de l'ONU. Face à l'escalade de l'agression, le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé dimanche dans une rencontre urgente sa «grave préoccupation devant le nombre croissant de victimes» du conflit à Ghaza et a réitéré son appel à «cesser immédiatement les hostilités». A l'issue de deux heures de consultations à huis clos, les 15 pays membres ont demandé un «retour à l'accord de cessez-le-feu de novembre 2012» entre Israël et le Hamas. Ils ont appelé «au respect des lois humanitaires internationales, notamment sur la protection des civils» et ont souligné «la nécessité d'améliorer la situation humanitaire» dans la bande de Ghaza. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, est en tournée au Proche-Orient pour tenter de faire avancer les efforts de médiation dans ce conflit. Jeffrey Feltman, secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires politiques, a mis l'accent sur la nécessité de «traiter les causes profondes du conflit afin de parvenir à une paix durable». Il a noté les «énormes besoins» humanitaires,dans le territoire, rappelant que 83 000 personnes ont trouvé refuge dans les locaux de l'Office des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Les participants aux consultations ont donné la priorité à un arrêt immédiat des tirs de roquettes et de l'offensive israélienne. Selon l'ambassadrice américaine Samantha Power, le cessez-le-feu ne doit être assorti d'aucune condition et «permettrait de traiter les besoins humanitaires urgents». L'ambassadeur français Gérard Araud a estimé que l'Egypte et l'ONU notamment avaient un «rôle capital à jouer»dans une médiation. «Ghaza ne doit être ni une immense cache d'armes ni une prison à ciel ouvert», a-t-il affirmé. De son côté, le représentant palestinien à l'ONU Ryad Mansour a déploré l'attitude du Conseil qui n'a pas «adopté une résolution condamnant l'agression contre son peuple». Solidarité et condamnation Hier, plusieurs villes du monde ont connu des marches de solidarité et de dénonciation de l'agression sioniste contre les innocents. Des milliers de personnes ont manifesté leur désarroi et leur choc en voyant les images à travers les écrans. Environ 11 000 manifestants ont défilé dans le centre-ville de Vienne pour protester contre «le crime et l'oppression en Palestine», tout comme à Amsterdam et à Stockholm, où respectivement quelque 3 000 et un millier de personnes ont défilé contre les attaques israéliennes. A Vienne, les rassemblements ont été encadrés par un lourd dispositif policier. Craignant des incidents, le Premier, ministre autrichien, Johanna Mikl-Leitner, avait appelé plus tôt les manifestants à défiler pacifiquement. «Nous ne sommes pas antisémites, nous sommes ici pour les gens. Nous appelons les Européens et les Américains à enfin intervenir», ont déclaré les organisateurs autrichiens au début de leur marche. D'autres manifestations ont eu lieu dans les villes autrichiennes de Graz et de Linz. Aux Pays-Bas. A Stockholm, un millier de manifestants ont défilé dans le calme brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Résistez pour la paix» et «L'Holocauste n'en justifie pas un autre» devant un effectif réduit de policiers suédois. En revanche, en France, à Sarcelles, ville proche de Paris, un rassemblement pro-palestinien non autorisé a dégénéré en violences avec les forces de l'ordre et en saccages de commerces. Les forces de l'ordre ont tiré des cartouches de gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc pour tenter de disperser les casseurs. Treize personnes ont été interpellées, a indiqué une source policière. Le calme semblait revenu en début de soirée. La veille, dans le nord de Paris, des milliers de manifestants avaient déjà bravé l'interdiction des autorités, leur rassemblement dégénérant en affrontements pendant des heures avec les forces de l'ordre. A Londres, plusieurs dizaines de manifestants pro-palestiniens ont organisé une manifestation au rassemblement qui a duré deux heures, sans qu'une arrestation soit procédée par la police.
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Posté Le : 22/07/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hakima Hadjam
Source : www.lnr-dz.com