Algérie

Au moins 41 millions de déplacés dans leurs propres pays



Plus de 2,1 millions de nouveaux déplacements ont été enregistrés entre janvier et décembre 2018, principalement en raison de l'insécurité croissante et persistante au Yémen, en Libye et en Syrie, note le rapport de l'ONU.Le nombre de personnes déplacées dans leurs propres pays à la fin de l'année 2018 a atteint le chiffre record de 41,3 millions de personnes, selon un rapport rendu public vendredi à Genève par le Centre de surveillance du déplacement interne (IDMC). On constate que ce nombre a augmenté de plus d'un million en un an malgré de nombreux retours et il dépasse largement celui des réfugiés. La directrice de l'IDMC, Alexandra Bilak, a déclaré que "le rapport de cette année est un triste rappel de la récurrence des déplacements, ainsi que de la gravité et de l'urgence des besoins des personnes déplacées". Le "nombre des facteurs qui ont poussé les gens à quitter leur domicile, les empêchent maintenant de revenir ou de trouver des solutions dans les endroits où ils se sont installés", a-t-elle souligné. Et c'est la région du Moyen-Orient qui est la plus touchée par ce phénomène, où on a enregistré entre janvier et décembre 2018, 2,1 millions de nouveaux déplacements. Cela est dû essentiellement à l'insécurité croissante et persistante au Yémen, en Libye et en Syrie. Selon la même source, la guerre civile en Syrie, qui est entrée dans sa huitième année en 2018, continue d'engendrer certains des déplacements les plus importants au monde. Le rapport souligne que "les offensives gouvernementales visant à reprendre des zones des gouvernorats d'Idlib et de Daraa et de la banlieue de Damas ont été à l'origine de la majorité des 1,6 million de nouveaux déplacements enregistrés". Le document onusien déplore les conflits sur le continent africain, notamment en République démocratique du Congo (RDC), ainsi que la montée des tensions intercommunautaires en Ethiopie, au Cameroun et dans la région du Centre du Nigeria. Ils sont à l'origine de la plupart des 10,8 millions de nouveaux déplacements liés aux conflits et à la violence. Le rapport de l'IDMC, qui relève que "l'Afrique subsaharienne a connu plus de déplacements internes que toute autre région en 2018", met l'accent sur les nouvelles vagues de violence dans la région centrale du Nigeria, conjuguées à l'insurrection en cours de Boko Haram et d'autres groupes armés dans le nord-est des pays d'Afrique de l'Ouest, qui ont provoqué 541 000 nouveaux déplacements. Il est aussi question des nouveaux conflits ont également éclaté dans des pays tels que le Mali et le Burkina-Faso, en raison de l'émergence de groupes extrémistes, d'affrontements intercommunautaires et de revendications socioéconomiques non résolues. Rien qu'en Afrique subsaharienne, environ 16,5 millions de personnes étaient déplacées à l'intérieur de leur pays à la suite d'un conflit ou de violences à la fin de l'année 2018. En outre, les précipitations record après plusieurs années de sécheresse en Afrique de l'Est ont provoqué des inondations dévastatrices au Kenya, en Somalie et en Ethiopie, et entraîné 820 000 déplacements.
Merzak Tigrine


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