Algérie

Au moins 20 morts et 80 blessés : El Gueddafi martyrise Misrata



Entre temps, l’OTAN a poursuivi ses raids aériens sur Tripoli, bastion du régime où plusieurs explosions ont été entendues. Selon des rebelles dans l’enclave de Misrata à 200 km à l’est de Tripoli, vingt personnes, des civils et des rebelles, ont été tuées et plus de 80 blessées dans un bombardement à la roquette de type Grad, à l’artillerie lourde et aux obus de char par les pro-El Gueddafi. Selon la rébellion, leurs adversaires sont stationnés à une dizaine de kilomètres du secteur de Dafnieh. «Les insurgés ont réussi à repousser une offensive contre ce secteur», a-t-elle assuré en faisant état de «morts et de blessés parmi les pro-El Gueddafi».
Le régime du colonel El Gueddafi, qui refuse de quitter le pouvoir qu’il détient depuis 42 ans, a ranimé mercredi le front à Misrata en lançant une attaque qui avait fait dix morts parmi les rebelles. Assiégés et pilonnés pendant deux mois, les rebelles de Misrata avaient remporté une victoire importante le 12 mai en desserrant l’étau et en s’emparant de l’aéroport, ce qui avait mis la majeure partie de cette ville-clé hors de portée des tirs du régime. Fissures au sein de l’OTAN Les attaques avaient alors cessé. L’OTAN a visé jeudi 14 cibles du régime dans cette région. Lancée le 19 mars et passée sous commandement OTAN le 31 mars, la campagne de bombardements dure depuis près de quatre mois, mais l’Alliance s’est dite déterminée à mener à bien sa mission, prolongeant son mandat de trois mois, jusqu’à fin septembre. Mais le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a évoqué un manque d’investissements politiques et militaires de la part des alliés occidentaux de l’OTAN, soulignant que les «lacunes» relevées en Libye pourraient «compromettre» l’efficacité de la mission. Il a mis en garde contre «une Alliance à deux vitesses» avec quelques nations se contentant d’opérations humanitaires tandis que d’autres devraient supporter les opérations de combat. Parallèlement, le général américain David Petraeus, futur patron de la CIA, a discuté en Italie d’un «renforcement de la pression politique et militaire sur le régime El Gueddafi et de la perspective d’une solution politique pour une Libye démocratique». Le bombardement de Misrata survient au lendemain de la réunion du Groupe de contact international sur la Libye qui a décidé à Abou Dhabi d’accorder un soutien financier à la rébellion, sous la forme d’un fonds international d’aide financière désormais «opérationnel» et provenant en particulier d’avoirs bloqués du régime à l’étranger.    Au soutien financier s’ajoute l’appui politique manifesté notamment par les Etats-Unis qui, pour la première fois, ont décrit le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, comme «l’interlocuteur légitime» en Libye. Ils deviennent ainsi le 11e pays à apporter cette reconnaissance après la France, le Qatar, le Royaume-Uni, l’Italie, la Gambie, Malte, la Jordanie, le Sénégal et l’Espagne, ainsi que l’Australie. 


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