Photo : Riad
Synthèse de Rabah Iguer
Au moins 120 chercheurs, venus des différentes universités et centres de recherches du pays, participent à une rencontre nationale sur les états généraux de la recherche scientifique dans le domaine des sciences humaines et sociales (SHS), ouverte hier au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) d'Oran. Le Directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (Rsdt), M. Hafid Aourag, a relevé, lors de cette rencontre, qu'en dépit du grand nombre d'étudiants inscrits en sciences humaines et sociales (SHS), la recherche scientifique dans ce domaine «stagne». Présidant la cérémonie d'ouverture, M. Aourag a déploré la situation actuelle de la recherche dans les SHS, appelant les participants à dégager «des propositions concrètes et efficaces pour sauver les sciences sociales». Le DG de la Rsdt a indiqué que malgré l'importance de la masse estudiantine, ceux des SHS représentent 80% des effectifs des universités, le nombre des laboratoires de recherche ainsi que la multiplication des publications dans le domaine des SHS (450 revues et publications sur le plan national), la recherche dans les sciences humaines et sociales accusent un retard important. Les chercheurs auront à faire un état des lieux de la recherche et à formuler des propositions pour améliorer le niveau de la recherche scientifique dans les différentes disciplines des SHS. Ces états généraux de deux jours se tiennent en prévision de l'élaboration de la nouvelle loi sur la recherche 2013-2017, qui donnera la priorité aux sciences humaines et sociales. «Il est important pour nous de faire l'état des lieux. Ce qui nous permettra de concevoir les moyens et démarches à même d'améliorer le niveau de la recherche scientifique dans chaque discipline», a expliqué, à l'APS, M. Hafid Aourag, qui a qualifié les sciences humaines et sociales de «base de la pyramide pour la construction d'une nation». Pour développer ces disciplines scientifiques, le même responsable a souligné la nécessité «d'établir une synergie entre les SHS et les nouvelles technologies, et de les adapter à un monde de plus en plus compétitif en matière de TIC». «Tout a changé autour de nous. Il est donc nécessaire de changer nos méthodes pour s'adapter aux nouvelles exigences du monde d'une part, et pour répondre aux besoins du simple citoyen, qui a lui aussi subit des mutations, induites par le développement des TIC», a-t-il encore souligné. Les états généraux thématiques de la recherche ont démarré le 20 janvier dernier dans les wilayas d'Oran, d'Alger et de Tlemcen. D'autres rencontres sont prévues jusqu'au mois d'avril à Béjaïa, Biskra, Mostaganem, Sétif, Constantine et Annaba.
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Posté Le : 26/02/2012
Posté par : archives
Ecrit par : R I
Source : www.latribune-online.com