Algérie

Au milieu de jeunes « manganistes »



Au milieu de jeunes « manganistes »
Vendredi, veille de la clôture de la manifestation. Difficile de se frayer un chemin au milieu d'une grande foule constituée surtout d'adolescents. Beaucoup, habillés comme leurs héros de BD ou de films, se pressaient pour s'inscrire au concours de Gosplan. D'autres se rapprochaient d'auteurs, algériens ou étrangers, qui éditaient leurs albums. Dans une aile des enfants se « ravitaillaient » en BD quand d'autres laissaient libre cours à leur imagination... Notre reporter s'est rapprochée d'eux. Depuis son inauguration, sur l'esplanade de Riad El Feth, mardi dernier, la 7e édition du festival de la bande dessinée a connu a un franc succès. Des enfants ainsi que des adultes ont afflué vers les chapiteaux dès l'ouverture des portes. Les uns voulaient rencontrer des auteurs de BD et d'autres prendre connaissance des derniers albums édités. Dans l'atelier de dessins pour enfants, Majda Benchaabane, artiste peintre et animatrice d'atelier, ne sait plus où donner de la tête. Une ribambelle d'enfants venus esquisser des traits et des formes assaillent l'espace où elle ne cesse de prodiguait des conseils. Assise autour d'une grande table, des crayons à la main et des feuilles blanches, elle guide les enfants pour faire des dessins selon leur inspiration. La jeune femme est là pour coacher et corriger les erreurs à ne pas commettre. Au programme de vendredi dernier, Majda apprend aux enfants les expressions du visage qui expriment telle ou telle émotion. Selon elle, les enfants sont réceptifs et accordent beaucoup d'intérêt à leur dessin ». La petite Yasmine et son frère Sofiane, accompagnés de leurs parents, sont venus de Bab Ezzouar profiter de l'avant dernier jour du festival. Ils ont un objectif précis. « Je veux apprendre à dessiner ?'Dora l'exploratrice dit Yasmine. « Moi ?'Cars » surenchérit son petit frère. Dès leur jeune âge, confie la mère le choix de Dora l'exploratrice s'est imposé pour Yasmine. La petite Yasmine a appris le français et l'anglais grâce à cette « créature » aussi vivace qu'attachante devenue une icône planétaire. Elle veut lui ressembler. Avec son imagination débordante, elle dessine, griffonne ou gribouille les aventures de Dora avec son légendaire sac au dos, les cheveux au vent et les yeux bien écarquillés. Le frère de Yasmine s'intéresse à un autre genre, les courses automobiles. Il a jeté son dévolu sur « Cars » qui se décline en dessin animé et en BD. C'est un véhicule qui a défié les lois de la nature en parcourant des kilomètres par air, mer et terre. « Cars » a des amis à l'image du mécanicien et des autres véhicules qui font des courses et des rallyes. Le petit Sofiane est passionné par les bolides. Il doit reproduire les expressions du visage « des pilotes de formule I ».Mangas, version algérienneDans l'aile réservée aux expo-ventes, l'engouement des adolescents est visible. Les jeunes collégiens et lycéens n'ont pas failli au rendez vous. Par groupes, ils sont venus des quatre coins d'Alger pour acheter les derniers « Manga ». Certains sont des fans de « Ghost » et de « Nahla à la recherche de sa s'ur Hayat », les créations de Fella Matougui. Cette dernière, à peine 20 ans, a déjà à son actif 5 albums qui se vendent bien. Dès l'âge de 14 ans, elle a commencé à s'intéresser au style manga japonais. Puis l'idée a germé pour algérianiser ce style qui a conquis le monde. Ses mentors sont des japonais Akira Yanatobosso et Hino Massannoni. L'histoire de Nahla s'adresse beaucoup plus à la gente féminine. Elle traite de l'amour fraternel et des sentiments familiaux face aux problèmes quotidiens. « Ghost », c'est aussi de la science fiction. Un jeune garçon qui tombe dans le coma et découvre un monde de fantôme. Dans cet univers, beaucoup d'aventures sont vécues par le garçon dans le coma. Fella Matougui a décroché son bac cette année. Il y va de soi qu'elle va se consacrer à une carrière dans la bande dessinée. Après une année sabbatique, elle va s'inscrire aux beaux arts pour se perfectionner. Elle est encouragée par le nombre de jeunes qui lisent ses histoires. Ils sont venus en grand nombre demander la suite de « Ghost » et « Nahla ». « C'est du baume sur mon c'ur. Cela m'encourage pour suivre cette voie » a-t-elle confié.




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