Au mépris des règles de sécurité

Anarchie - Des dizaines de baraques de fortune ont été construites sur le passage d'un pipeline. Les familles qui y résident, de façon illicite, courent un grave danger.Loin du quartier le plus défavorisé de la ville, la «balade» nous conduit dans d'autres artères où les signes de pauvreté sont palpables, cela malgré la touche de changement poignante et la mutation qui s'opère à grande vitesse. Car il est rare, en circulant à Tiaret, de trouver des enseignes lumineuses indiquant les activités commerciales.
Ici, la nomenclature fonctionne encore à l'écriture au pinceau et à la peinture, avec toutes les fautes et l'entorse à la normalisation que cela peut inclure. Le parc immobilier ancien, qui se trouve être dans un état de vétusté très avancée, contribue, lui aussi, à enlaidir la ville et représente un frein de taille, voire un véritable handicap devant la modernisation de la ville. Les vieilles maisons, en grand nombre d'ailleurs, fermées et abandonnées pour la plupart, sont un véritable danger permanent pour la sécurité des citoyens. Elles sont souvent au centre de litiges entre héritiers, apprend-on. Des dizaines de baraques de fortune ont été construites sur le passage d'un pipeline. Les familles qui y résident, de façon illicite, courent un grave danger. De nombreux citoyens, illettrés pour la plupart, se sont plaints du mauvais traitement que leur réserve le personnel de certains centres de soins. «Le planton m'a empêchée, à plusieurs reprises, de voir le médecin et m'a même proposé de me prescrire lui-même un médicament pour l'hypertension», témoigne une dame, en ajoutant qu'elle n'a pu voir le médecin qu'après avoir provoqué un véritable scandale. Le commerce informel et les étalages tenus par des jeunes et moins jeunes ont trouvé place dans les plus grandes artères de la ville. La place «Regina», qui abrite quelques petits kiosques, se transforme, le jour, en un véritable marché noir où la friperie concurrence les fruits et légumes. Certains chantiers de construction à l'abandon depuis des années, contribuent, eux aussi, à enlaidir le paysage. Un élu déplore le fait qu'aucune mesure n'est prise à l'encontre des exploitants de ces terrains pour les obliger à achever les travaux.
La ville de Tiaret continue à fonctionner, en matière de transport public, avec les véhicules du suburbain et du rural et des taxis à 100 DA la course. A ce titre, les citoyens espèrent bénéficier d'un plan de transport un peu plus moderne. La plupart des cités de Tiaret sont des cités dortoirs. Les infrastructures de loisirs font cruellement défaut. Les cybercafés sont concentrés dans quelques quartiers résidentiels et semi- résidentiels.