A l'instar de ce qui se passe dans certaines villes qui ont connu un
véritable boom grâce au commerce de proximité à grande échelle, notamment à
El-Eulma dans la wilaya de Sétif et El-Hamiz dans celle d'Alger pour ne citer
que ces deux villes, Constantine a vu naître depuis quelque temps déjà
plusieurs lieux de négoce.
La population appelle ces marchés «Dubaï», spécialisés dans les produits
d'importation et proliférant dans les faubourgs, comme à Oued El-Had ou dans la
périphérie immédiate à El-Menia ou à l'Onama.
Ce dernier marché fréquenté par les familles tout au long de l'année est,
pour de nombreux Constantinois, le plus important et le mieux achalandé de la
ville. A tel point d'ailleurs qu'il y a toujours foule. Né il y a un peu plus
de cinq ans au lieu-dit l'Onama, à la sortie Est de Constantine, sur la route
du Khroub, ce marché appelé « Dubaï » en référence à celui d'El-Eulma d'où il
tire son appellation et même sa raison d'être, puisque c'est sa source de
ravitaillement.
Cette place commerçante de la ville s'est développée timidement en se
spécialisant dans la vente du meuble et du matériel d'ameublement à 70% de
provenance chinoise et 20% de Malaisie. Le reste est de fabrication locale, ont
déclaré des commerçants rencontrés au niveau de ce marché. Ces derniers ont
précisé que les canapés de qualité viennent de l'Algérois et ceux de second
choix sont fabriqués à Hamma Bouziane.
Quand ce lotissement était donné à la construction, il y a moins d'une
dizaine d'années, il n'y avait à cet endroit que quelques villas bâties sur
deux niveaux avec au rez-de-chaussée des ateliers de vulcanisation et des
dépôts de pneus ainsi que quelques cafés et magasins de commerce multiple.
Aujourd'hui, tout a changé et on compte plus d'une centaine de villas pour la
plupart cossues avec au rez-de-chaussée des commerces implantés de part et
d'autre de la route et dans les ruelles adjacentes de ce qui est devenu
maintenant une véritable cité baptisée au nom de «Diabaoui Mohamed».
Selon quelques commerçants, les propriétaires leur louent ces locaux, ou
alors s'adonnent eux-mêmes à ce genre d'activité. Outre quelques récentes
ouvertures de magasin de matériel électronique, on pratique surtout la vente
des meubles et de l'ameublement importés : chambres à coucher, canapés,
bibliothèques, salons, armoires à linge, lustres, cache-rideaux, miroirs,
portemanteaux, tapis, couvertures, couettes, etc.
Les loyers mensuels des locaux varient entre 5 et 6 millions de centimes
selon la surface, et se payent cash.
Marchand de meubles installé là depuis quelques années, M. Kitouni
Mohamed nous explique que la marchandise est fabriquée en Chine ou en Malaisie
suivant les commandes des importateurs installés à El-Eulma. « On trouve
rarement du bois dans les articles fabriqués, tout est fait avec de
l'aggloméré, spécialité chinoise, mais de qualité, précise ce commerçant. Les
meubles en bois viennent généralement de Malaisie. Le tout va de la table de
salon à 5.000 dinars jusqu'à la chambre à coucher à 50 millions de centimes.
Ainsi une bibliothèque stylisée de 2,40 x 2 mètres faite en aggloméré, se vend
à 9 millions de centimes. Et ce genre de meuble est très demandé. Le living,
par exemple, fait près de cinq millions de centimes. Suivant les dimensions, un
argentier peut arriver jusqu'à 8 millions de centimes. Il faut dire qu'ici,
tout se vend et les articles qui marchent bien sont les tables et les chaises
de salon. Enfin, une certaine tradition commence à s'installer dans les mÅ“urs,
en ce sens que chaque meuble a désormais sa saison de vente : en été, saison
des mariages, c'est la chambre à coucher qui se vend bien, au printemps c'est
la bibliothèque et le living. Pendant le Ramadan c'est, bien sûr, les meubles
de cuisine (tables et chaises) qui sont les plus demandés…
Et le marché «Dubaï» de l'Onama ne cesse de se développer, en se
diversifiant avec quelques magasins d'électroménager et autres grandes surfaces
qui ont ouvert récemment ou en cours d'ouverture, sur le côté opposé de la
route. Dans tout cela, la production locale occupe une place insignifiante. De
qualité certes, mais trop chère, elle n'est désormais recherchée que par une
certaine classe de gens fortunés, ainsi que ceux qui ont du goût ou qui
cherchent des meubles solides et durables. Le meuble de fabrication locale est
fait généralement en bois rouge et dur qu'on ramène, en petites quantités et
sur commande, de la région de Blida.
SLT
seif eddine dabou - etudien - constantine, Algérie
10/04/2015 - 251971
salut je suis dans le commerce coment faire pour savoir tout sur vos tarifs
wilson sandjon - commercant - yaoundé, Cameroun
29/11/2010 - 8767
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Posté Le : 18/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com