La décision, prise récemment par l'administration Obama, d'inclure les
ressortissants algériens dans la liste de pays dont les citoyens seront soumis
à un contrôle spécifique à leur entrée aux Etats-Unis, «n'est pas dirigée
contre les Algériens, ni contre l'Algérie, mais pour protéger les Etats-Unis et
ses citoyens», déclare une source diplomatique américaine à un groupe de
journalistes de la presse écrite.
«Nous sommes conscients que la
majorité du peuple algérien est contre Al-Qaeda et ses pratiques, mais nous
sommes obligés de défendre la sécurité des citoyens américains», indique la
même source qui estime que ces mesures, qui ont été prises «à un très haut
niveau» de l'Etat américain, «sont une réponse directe à l'attaque avortée»
contre un avion de la compagnie Northwest Airlines reliant Amsterdam à Detroit.
La même source explique que la décision a été à la mesure du choc qu'a produit
cette tentative. «Le système de sécurité a été choqué par cette tentative».
Traumatisés par le fait que «le terroriste ait pu passer toutes les étapes de
contrôle» avant d'embarquer vers la destination finale.
L'administration américaine va
expliquer ces mesures aux pays concernés. La Secrétaire à la sécurité
intérieure, Mme Janet Napolitano, devrait, selon la même source, désigner des
émissaires de son cabinet pour «discuter de ces mesures». «Nous savons que ces
mesures ne sont pas parfaites. C'est une situation qui sera constamment évaluée
et mise à jour régulièrement». La même source insiste sur les «excellentes
relations avec l'Algérie, que ce soit dans les domaines économique, politique
ou sécuritaire. Nous combattons le même terrorisme. Et nous apprécions cette
coopération à tous les niveaux».
Après les «vives protestations»
exprimées par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, à l'ambassadeur
américain à Alger, David D. Pearce, devrait envoyer un rapport au département
d'Etat US pour faire part de la position algérienne.
Pour rappel, la Direction
américaine de la sécurité des transports (TSA) a inclus l'Algérie dans une
liste de quatorze pays «à risques». Figurent également dans cette liste : le
Yémen, le Pakistan, l'Afghanistan, l'Iran, l'Irak, la Syrie, la Libye, le
Soudan, l'Arabie Saoudite, le Liban, la Somalie et le Nigéria. Cette décision
implique que les citoyens «en provenance ou via des nations qui parrainent le
terrorisme ou de (certains autres) pays» seront désormais soumis à des fouilles
manuelles minutieuses ainsi que leurs bagages. Ils devront également passer au
scanner corporel. Le traditionnel interrogatoire, en vigueur depuis les
attentats du 11 septembre, sera particulièrement renforcé pour les
ressortissants de ces 14 pays.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 13/01/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com