Au lendemain d'une réunion tenue à Bouzguène (Tizi Ouzou)

À l'issue de la réunion tenue vendredi dernier à Bouzguène, dans la wilaya de Tizi Ouzou, élargie à d'autres wilayas du pays, à l'exemple de Béjaïa et de Bordj Bou-Arréridj, les frondeurs du conseil fédéral du FFS à Tizi Ouzou ont rendu publique hier une déclaration à travers laquelle ils sont revenus à la charge concernant la crise 'majeure' que traverse le Front des forces socialistes. Un malaise qui se traduit, selon les rédacteurs de la déclaration, par 'une dérive dangereuse dans ses principes, ses fondements et ses valeurs'. 'Les militants sont inquiets et se posent légitimement des questions', ajoutent-ils, citant et criant, entres autres : 'où va le FFS ' Qu'attend la direction nationale pour convoquer l'instance nationale habilitée à évaluer la situation du parti et comment a-t-on osé remercier le conseil constitutionnel pour avoir attribué un quota de sièges supplémentaires au parti ''
Les rédacteurs du document estiment que 'paradoxalement, au lieu d'apporter des réponses à ces attentes, la direction nationale fait dans l'intox, l'intimidation, le chantage, la corruption et la menace de sanction'. Ils évoquent une attitude 'violente et répréhensible qui concoure à l'éclatement du parti. Elle est à contresens de l'une des principales recommandations du président du parti régentée sur le rassemblement des énergies', relèvent-ils à travers le même document dont nous détenons une copie.
Aux yeux de ces militants contestataires, 'ce rassemblement constitue en soi un projet politique et doit obéir à une éthique de débats, une adhésion aux principes fondateurs du parti et à un partage de responsabilités, il ne s'agit ni d'une auberge espagnole ni de l'exercice de discipline autoritariste'.
Se disant 'animés d'une volonté collective, farouche et assumée en faveur de l'aboutissement des énergies', ces frondeurs ont appelé 'toutes celles et ceux restés fidèles et attachés aux principes du FFS, jaloux de son autonomie, à faire l'effort politique pour la concrétisation de cet objectif. Transcender les subjectivités et les faux clivages constitue un acte politique responsable'.
Et de conclure : 'la priorité réside aujourd'hui dans la restitution du parti du FFS aux militants et à la société. N'avons-nous pas inscrit dans nos textes que la raison d'être et la mission historique du FFS sont l'instauration de la paix, la justice, la démocratie, la tolérance et l'enracinement des droits de l'homme.' Ils condamnent, par ailleurs, 'les mesures et sanctions arbitraires et réfutons la conduite impérieuse de la gestion des affaires du parti menée par l'actuelle direction'.
À rappeler qu'ont pris part à la réunion de vendredi passé, organisée à Bouzguène, Karim Tabbou, ex-secrétaire du FFS, Kecili Smaïl, membre du conseil national, Brahim Rabah, ex-fédération de Tizi Ouzou, membre du conseil national et élu APW, et Aïssa Rahmouni, membre du conseil fédéral.
Elle a vu également la participation de délégués venus d'autres wilayas.
K T