Le Front de libération nationale (FLN) apporte un soutien critique au gouvernement, selon ce qui ressort de la déclaration de Tahar Khawa, le président du groupe parlementaire de ce parti, hier, en marge des débats à l'Assemblée populaire nationale (APN) sur le plan d'action du gouvernement. "Il y a des insuffisances dans l'action du gouvernement et nous le disons clairement", relève-t-il, notant que "même si nous soutenons le programme du gouvernement qui est celui du président de la République, président de notre parti, cela ne nous empêche pas de pointer du doigt les insuffisances". Instruits par le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, de "critiquer le gouvernement, mais dans les limites de ce que permet la critique", les députés de la formation majoritaire ont scrupuleusement respecté cette consigne. "Pour être constructifs, au lieu d'adresser des critiques seuls, nous avons souligné les carences du gouvernement à travers des recommandations", a précisé Khawa à ce propos. C'est ainsi qu'il a adressé une vingtaine de recommandations au Premier ministre, exigeant "la prise en charge de manière urgente" de ces questions. Il s'agit notamment de l'état des routes, des salaires de certains travailleurs, de la construction d'hôpitaux universitaires, davantage de mesures d'encouragement à l'investissement, d'un meilleur soutien aux agriculteurs, et de l'inacceptable, "l'exploitation des jeunes". Et pour cause, "il y a des gens qui recrutent des jeunes sans les assurer en exploitant leur force et leur énergie de manière éhontée".Des députés du même parti ont usé d'un ton plus virulent. "J'invite le gouvernement à consentir plus d'efforts en vue de mettre fin aux fléaux de la corruption et de la bureaucratie car il y va de la crédibilité et de la bonne marche de l'Etat", a exigé un député FLN lors de son intervention.Dans le même ordre d'idées, un député du Parti des travailleurs (PT), qui a insisté sur la nécessité de "renforcer l'arsenal juridique à même de combattre ce fléau". Dans les faits, il a défendu la réhabilitation des mécanismes de contrôle que sont la Cour des comptes et l'Inspection générale des finances (IGF), rappelant que cette dernière jouissait par le passé davantage de prérogatives de sorte à ne pas se contenter de contrôler, mais aussi de demander des comptes. Une députée du Front des forces socialistes (FFS), quant à elle, a estimé que "la vraie politique d'investissement, c'est celle qui s'appuie sur les ressources humaines et qui met fin au phénomène de la bureaucratie". Elle a, dans le même temps préconisé plus de prérogatives "pour les élus locaux qui subissent de multiples pressions". Une députée indépendante a appelé à "accélérer l'application des mesures visant la préservation des acquis de sécurité et de stabilité contenues dans le plan d'action sous la direction du président Bouteflika".Un parlementaire du RND a, quant à lui, mis l'accent sur la question de la livraison des aliments de bétail aux éleveurs dans certaines régions touchées par la sécheresse, regrettant que certains agriculteurs accaparent les terres agricoles et bénéficient de l'appui financier de l'Etat, mais sans consentir des investissements. Aujourd'hui, la séance du matin sera consacrée à l'intervention des présidents de groupes parlementaires, tandis que la séance de l'après-midi sera dédiée aux réponses du Premier ministre.N. M.NomAdresse email
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Posté Le : 05/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadia Mellal
Source : www.liberte-algerie.com