Algérie

Au-delà du mépris pour la Palestine, la haine de Netanyahu



Au-delà du mépris pour la Palestine, la haine de Netanyahu
Tandis que rien n'est clair dans les relations politiques à l'intérieurde la bande de Ghaza et en Cisjordanie, ni dans le souci de sécuriser les Palestiniens dans l'ensemble des deux régions, le gouvernement israélien a adopté, avant-hier, un projet de loi instaurant le statut légal d'Israël en tant qu' «Etat-nation du peuple juif». Ce qui se traduit, dans les faits, par une volonté farouche du gouvernement de Netanyahu d'établir, dans les territoires encore occupés, surtout dans la partie orientale de Jérusalem, où résident plus de 300 000 Arabes, une démarche hyper nationaliste, visant à inscrire, en filigrane dans la pensée législatrice, la réalité du racisme qui transparaît dans le comportement quotidien des Israélites de Jérusalem et dans les autres villes «arabes» d'Israël.Renforcer le caractère juif dans cette partie de Jérusalem, dont les Palestiniens des territoires libérés réclament comme la capitale légitime de leur futur Etat, équivaut à un aveu de déni de la réalité locale et régionale : le monde arabo-musulman, dans sa globalité, a les yeux et l'esprit sur Jérusalem. Mais cet appel «législateur» à la ségrégation anti-arabe, bien que certains commis de l'Etat hébreu de l'aile modérée de la coalition exécutive se soient opposés, s'il est confirmé par la Knesset, un cycle d'affrontements graves et permanents ne va pas tarder à embraser l'environnement israélo-palestinien. Un Arabe d'Israël est abattu par un policier israélien, tout de suite après un attentat est perpétré contre une synagogue, causant la mort de quatre ressortissants juifs de Jérusalem. Pour la désolation de quoi les autorités israéliennes se mettent à malmener les Arabes dans la ville et les astreignent aux procédures de la déshumanisation, chrétiens ou musulmans soient-ils. Et en même temps Moshé Yaalon fait regrouper une équipe d'urgence pour examiner de quelle manière répondre par les représailles, si jamais les mandateurs ayant revendiqué l'attentat ne sont pas repérés dans quelque territoire précis. Quand bien même le gouvernement israélien ainsi que tous les Etats qui le défendent soient au courant que ce genre de violence ne s'arrêtera jamais. Il s'agit d'actes de riposte sporadiques, ciblés dans les espaces temps, qui ne font pas partie d'un programme défini par un regroupement agissant pour la cause majoritaire, doté d'une démarche politique cohérente. Qui respecte la vie humaine, ses modalités d'existence et ses convictions religieuses. Vers quoi, justement, cette mobilisation pour la judaïsation intégrale de Jérusalem veut conduire.Le cycle infernal de la violenceToutes les réactions sont possibles, sur tout point de vue, de tous les points de vue, ethniques, sociaux ou religieux ? les chrétiens considèrent aussi que cette ville sainte appartient à leur patrimoine spirituel et rien ne dit qu'ils sont obligés de rester les bras croisés devant les agissements fascistes et hégémonistes venant de la part du gouvernement de Netanyahu. En tous cas la vérité et les enjeux sont clairs, les branches radicales palestiniennes, structurées dans les formations révolutionnaires classiques ou dressées dans l'urgence d'un dépit, n'hésiteront pas à répondre aux provocations, d'une manière ou d'une autre, avec les moyens dont elles disposent, par la violence spectaculaire. Que les autorités israéliennes réprimeront, et ainsi de suite, dans une guerre d'usure que le sionisme impose et qui n'a pas l'intention de reconnaître un Etat palestinien, libre et souverain, encore moins qu'il ait comme capitale Jérusalem-Est ? au sortir de la réunion avec son groupe parlementaire qui devait traiter de la judaïsation totale d'Israël, il y a quelques jours, le Premier ministre, Benyamin Netanyahu a déclaré à des journalistes locaux et internationaux que la reconnaissance d'un Etat palestinien par la France serait «une grave erreur», au moment où les deux chambres du Parlement français vont se prononcer «symboliquement» début décembre sur cette affaire. Il se passe, étrangement depuis les derniers accords de cessez-le-feu, comme si en Israël même, il y ait une sorte d'implosion psychologique sur une partie de la population, une fêlure dans l'acceptation citoyenne. A travers l'assassinat du citoyen arabe, une réalité est soudain apparue aux yeux de la communauté non juive d'Israël, des Arabes en particulier. Tout le monde en Israël est convaincu qu'à la place du jeune Arabe, un ressortissant juif ne se serait pas fait tirer dessus. Les Palestiniens de l'enclave de Ghaza, de la Cisjordanie et les observateurs étrangers, dans le Moyen-Orient ou ailleurs, n'ont maintenant aucun doute sur la vision du gouvernement hébreu quant au devenir de la cause palestinienne et arabe par rapport à la volonté fasciste de Benyamin Netanyahu. Dont il ne faut pas être sorcier pour se rendre compte que sa fonction dans la gouvernance des affaires israéliennes est avant tout de contrecarrer toute possibilité d'essence arabe, beaucoup plus que musulmane, chez-lui en Israël, et tout autour.N. B.




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