Algérie

Au-delà de la compétition, la découverte du Sahara Le Rallye Alger-Adrar, un périple enchanteur


Au-delà de la compétition, la découverte du Sahara                                    Le Rallye Alger-Adrar, un périple enchanteur
La 9e édition du Rallye Alger-Adrar, qui s'est déroulée la semaine dernière, a été non seulement une occasion pour les participants d'aller à la découverte du grand désert, mais également une opportunité pour les habitants des localités traversées par la caravane de prendre plaisir d'une activité récréative qui semble reprendre du poil de la bête.
Adrar.
De notre envoyé spécial
Là où la caravane passe, une interaction spontanée se crée entre la population et les participants : «Le rallye, c'est avant tout un événement amusant pour les localités qui se trouvent sur notre passage», dit ammi Ali, le doyen des organisateurs.
Arrivés à El Ménéa, l'accueil de la population est fabuleux. «C'est cela le Sud», s'enorgueillit encore ammi Ali, avant d'ajouter : «A chaque passage, c'est le même élan d'hospitalité qui nous est réservé.» L'homme parle en connaissance de cause, car cela fait plus de trente ans qu'il participe à ce genre de virée. C'est un véritable culte qu'il voue au Sahara. Il forme une paire bien soudée avec ammi Braham, un autre personnage forgé lui aussi aux périples du Sahara.
L'entrée de la ville s'annonce par l'ancien ksar, perché au sommet d'un rocher isolé, surplombant des palmeraies et des hameaux. «On appelle ces habitations éparses la ville basse», nous dit un habitant des lieux. Au pied du rocher, de nombreuses «koubbas» sont élevées.
Celle de Sidi El Hadj Bouhaous est la plus imposante : «Ici, on reçoit même des étrangers qui viennent pour la baraka du cheikh», assure le gardien des lieux, un vieil homme aux traits inspirés et accueillants, qui nous oriente vers la plus ancienne construction d'El Ménéa : «Les vestiges qui se trouvent en face sont celles d'un fort.» Il s'agit des vestiges d'une petite forteresse construite également sur un piton, qui a longtemps servi de rempart contre les invasions. A El Ménéa, tout s'accorde dans une symbiose magnifiée par les jardins exubérants de palmiers, où l'on entend le murmure du ruissellement des eaux. «Les vergers nous font croire, un instant aussi fugace soit-il, qu'on est dans un coin de paradis», témoigne un participant au rallye. La fierté de la perle du désert est également le lac salé. «En vérité, ce lac est artificiel», nous avoue un agriculteur qui exploite une parcelle de terre mitoyenne au lac. En fait, il a été créé par la plus heureuse des coïncidences : en voulant creuser un puits, les habitants se sont retrouvés confrontés à un jaillissement d'une quantité impressionnante d'eau. Celle-ci a jailli avec une telle force qu'elle a empli la cuvette, formant ainsi ce superbe lac, point de chute de tous les visiteurs.
Timimoun l'enchanteresse
La deuxième grande escale du rallye est Timimoun. On la surnomme l'oasis Rouge, car elle est construite avec de l'argile rouge mélangée à de la paille. La ville est également cernée par des palmeraies, telle une citadelle blottie au milieu de ses protecteurs que sont les jardins, connus pour leur système d'irrigation ancestral : les foggaras. Pour exprimer le refus ou même l'étonnement, les habitants ont tous le même mot sur les lèvres : «Walou» ; il revient dans toutes les discussions avec une intonation particulièrement douce, faisant croire qu'il ne s'agit point de négation. A Timimoun, il y a également des ksour d'où l'on a une superbe vue sur les palmeraies où niche la ville avec ses maisons basses.
«Les maisons ne doivent pas être trop élevées, c'est la règle», dit un habitant, qui renforce son affirmation par un «walou» concluant, avant d'ajouter : «C'est une question d'égalité sociale.»
La beauté d'Adrar est indicible avec son chapelet d'oasis et ses champs de roses de sable. La ville s'offre ainsi aux regards des visiteurs par un ensemble de ksour qui se dressent majestueusement, témoins d'un passé riche et fabuleux.
Le ksar de Tamentit, fierté d'Adrar
Le passage par le ksar de Tamentit, caché derrière une série d'habitations modernes, est une virée exceptionnelle.
Le ksar est un chef-d''uvre architectural qui a échappé, par miracle, à l'altération qui caractérise nos villes et villages. Au c'ur de Tamentit, il n'y a point de béton, le ksar a gardé toute sa splendeur de naguère avec ses ruelles étroites serpentant dans une plaine de la hamada. C'est dans cet endroit envoûtant que s'est achevée la traversée du Sahara pour la centaine de participants au Rallye Alger-Adrar.
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