Algérie

Au début du confinement, on y a cru



Les uns oublient de le porter, les autres s'en remettent à la volonté divine et les autres encore le portent au poignet, dans la poche, sur le menton, sous le nez ou autour du cou. Parce qu'aucun d'entre tous ne sait à qui se fier pour adhérer à l'idée de se protéger et protéger autrui.En ce qui me concerne, j'avoue étouffer au bout d'un moment quand je le porte, mais je reconnais, surtout, craindre le pire quand je croise des gens qui ne le portent pas. Ils n'en veulent pas, non pas parce qu'ils ne croient pas à l'agressivité du virus, mais parce qu'ils ont du mal à imaginer de quoi sera fait l'avenir. L'idée même de devoir encore le porter pour un temps indéfini aurait influencé le détachement. Ne pas savoir de quoi seront faits les lendemains est la raison essentielle qui fait renoncer aux précautions prises lorsque le mal a été révélé au monde. Au début des confinements. Faut-il enfoncer le clou en parlant, comme on le fait depuis quelques jours, de mutation et de la nouvelle souche du Covid-19, apparue en Grande-Bretagne '
Cela ne doit pas être facile de trancher entre faire fermer les commerces à un moment ou à un autre et s'il faut autoriser les gens à rester dehors jusqu'à une heure limite. Ce que je ne comprends pas, c'est ce qui change entre le fait de fermer à 15 h, 19 h ou 20 h.
On a beau faire dans la dérision et la caricature en disant, à propos de la contagion, qu'elle prend du repos à telle heure et se remet au travail à telle autre, les sarcasmes ne changent rien à l'évidence. J'ai, dernièrement, appris que les pâtisseries qui font, aussi, boulangerie sont autorisées à rester ouvertes et à vendre y compris leurs gâteaux. Celles qui ne font pas de pain doivent fermer. On imagine, aisément, les heures de réunions et de réflexion que cela prend à tourner en rond. Et l'on compatit !
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le Covid, maître des paradoxes, en aura fait suer des décideurs, ici comme ailleurs. Mais je ne vais pas m'inquiéter pour les autres. Ils font ce qu'il faut pour passer le cap. Seul m'importe le pays qui jouit du système de santé le plus performant d'Afrique, en l'occurrence le mien.
M. B.


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